Thème : Le roman Vol de Nuit d'Antoine de Saint Exupery l’homme doit mettre sa vie en danger au service du progrès. Argumentez vos idées à partir des exemples tirés du roman.
Introduction
Le roman Vol de Nuit a été écrit dans un contexte particulier : celui de la concurrence entre les moyens de transport. Pour ne pas être pris de cours par l’automobile où le train, Rivière, le chef de l’aéropostal initie le vol de nuit avec tous les risques que cela comporte. Cette situation nous ramène à poser les questions suivantes.
Après avoir fait un bref historique, nous analyserons les obstacles qui se dresserons devant les pilotes ensuite le professionnalisme dont feront preuve les aviateurs.
I. Historique
C’est l’histoire des événements survenus une certaine nuit sur le réseau aérien en Amérique du Sud à une époque qui n’est pas précisée, mais qu’on peut situer vers 1930, où les vols de nuit relevaient presque encore du domaine de l’aventure et où les pilotes étaient de vrais martyrs. Ils affrontaient d'énormes dangers et prenaient beaucoup de risque. André Gide disait à ce sujet qu’ « il y a pour l’aviation comme pour toute exploration de terres inconnues une période héroïque ».
II. Les obstacles de l’air
1. La nature des obstacles
L’avion conçu comme moyen de déplacement aérien réduit l’univers de l’homme dans une masse de ferraille en plein air qui le détache de son monde extérieur. Le pilote, à l’intérieur de son appareil de commande dont-il semble être maître, se fixe une destinée d’atterrissage dont il n’est pas toujours sur de joindre. L’avion échappe parfois au contrôle du pilote par suite d’orage, de tempête, de cyclone. Le pilote n’est pas aussi à l’abri d’une défaillance de moteur, d’une aile brisée face à un orage ou une tempête ; ni également à l’abri d’une visibilité nulle qui peut créer une catastrophe et même la mort du pilote. Ainsi en est-il de Fabien.
Ce pendant dans Vol de Nuit, Saint Exupery nous informe que les risques des pilotes sont multiples. Ainsi sur le plan social tel que écrit l’auteur : « L’intérêt générale prime au détriment de l’intérêt particulier », les pilotes en cours de mission mettent en exergue l’angoisse personnelle et familiale au même niveau à chacun de leur vol. Ce qui constitue un risque majeur au plan psychologique et familial, car la famille n’est jamais sûre du retour de leurs maris aux foyers. En outre ces pilotes face à l’éducation de leurs enfants apparaissent comme des parents absentéistes d’où le manque d’affection des enfants vis-à-vis de leurs parents.
III. Le professionnalisme des pilotes
1. La volonté des pilotes
Les nombreux dangers - auxquels font face les pilotes - constituent un motif pour affirmer que les pilotes risquent à tout moment leurs vies. Ainsi il leur fallait une volonté et un courage extraordinaires. Les pilotes n’en manquaient pas. Leur chef aussi, car Rivière ne se reposait pas (p.28). Et la responsabilité de leurs outils de travail et celle de leur propre vie ont suffit pour les pousser à se surpasser de telle sorte que, devant le danger, les pilotes ont presque l'impression de jouer : " Sans avoir à lutter, ils serraient les mains sur les commandes " (p.36). Le narrateur ajoute même : " Le cyclone ce n’est rien " (p.37). Toutefois c’est le chef Rivière qui leur inspirait cette volonté : "L’homme était pour lui une cire vierge qu’il fallait pétrir. Il fallait donner une âme à cette matière, lui créer une volonté (…) il créait cette volonté. Ainsi, malgré tous ces dangers, ces pilotes aiment leur travail. " Ces hommes-là sont heureux parce qu’ils aiment ce qu’ils font et ils l’aiment parce que je suis dur ". (p.47)
2. Le savoir-faire des pilotes
On vient de montrer que les pilotes aiment leur métier, mais c’est surtout parce qu’ils sont des professionnelle même si Rivière n’était jamais tranquille lors d’un vol de nuit. Fabien dans sa cabine de commande était non seulement « bien à l'aise » (p.22), mais il manipulait avec adresse son outils de travail, en témoignent les verbes d’actions : « Il tapota le tableau de distribution électrique, toucha les contactes un à un remua un peu, s’adossa mieux et chercha la position la meilleur pour mieux sentir les balancements des cinq tonnes de métal qu’une nuit mouvante épaulait » (p.22). En outre, par la comparaison, on voit que Pellerin se sort de son voyage grâce à son expérience, et il parle : « de son vol comme un forge de son encule » (p.42). D’ailleurs la maîtrise du travail est confirmée par l’inspecteur Robineau qui se sente moins important que les pilotes. Pourtant, face aux dangers extrêmes, le pilote ne pouvait que s’abandonner au hasard. La conclusion qu’on peut tirer de Vol de Nuit est positive dans la mesure où, malgré la mort de Fabien, le travail contenue car "une victoire affaiblit un peuple, une défaite en réveille un autre".
3. Des pilotes au service du progrès
Les pilotes étaient de vrais messagers étant donné que c'est au prix de leurs vies qu'ils entreprennent ce métier plein de risques ; car le danger est souvent constitué d'obstacles inconnus ou imprévisibles. Mais au service de la réussite de l'aéropostal, et au nom du progrès de la navigation aérienne et par conséquent de toute l'humanité, ils doivent accomplir leur mission quoique périlleuse. Donc ils renoncent à "ce qui fait douce la vie" pour le bonheur des familles qui attendent les lettres dont ils sont porteurs. Voilà pourquoi le narrateur note qu'"un homme travaillait quelque part pour que la vie soit continue, …pour que jamais, de Toulouse à Buenos Aires, ne se rompe la chaîne. » (p. 77)
Ainsi chaque pilote est responsable de lui-même et de son outil de travail. Responsable aussi des hommes (femme et camarades). Aussi Fabien « tenait dans ses mains le cœur battant de son camarade et le sien » (p. 138).
Dans Terre des hommes de ce même Antoine de Saint-Exupéry, le héros Guillaumet était "responsable de lui, du courrier et des camarades qui espèrent (…) responsable un peu du destin des hommes, dans la mesure de son travail. »
Conclusion
Vol de Nuit peut être considéré comme le roman qui enseigne la responsabilité du chef et celle des sujets qui doivent chacun en ce qui le concerne joue pleinement son rôle pour permettre l’atteinte des objectifs. Tout cela passe par le sacrifice et par l’esprit de dépassement. C'est que ces illustres pèlerins de l'aviation civile savent pourquoi ils sont là et travaillent pour que la vie continue, afin que le bonheur et la paix bienheureuse demeure. Ces pilotes atteignent ainsi, grâce à leurs actions héroïques, l'immortalité. Rivière va survivre par son action.
Introduction
Le roman Vol de Nuit a été écrit dans un contexte particulier : celui de la concurrence entre les moyens de transport. Pour ne pas être pris de cours par l’automobile où le train, Rivière, le chef de l’aéropostal initie le vol de nuit avec tous les risques que cela comporte. Cette situation nous ramène à poser les questions suivantes.
Après avoir fait un bref historique, nous analyserons les obstacles qui se dresserons devant les pilotes ensuite le professionnalisme dont feront preuve les aviateurs.
I. Historique
C’est l’histoire des événements survenus une certaine nuit sur le réseau aérien en Amérique du Sud à une époque qui n’est pas précisée, mais qu’on peut situer vers 1930, où les vols de nuit relevaient presque encore du domaine de l’aventure et où les pilotes étaient de vrais martyrs. Ils affrontaient d'énormes dangers et prenaient beaucoup de risque. André Gide disait à ce sujet qu’ « il y a pour l’aviation comme pour toute exploration de terres inconnues une période héroïque ».
II. Les obstacles de l’air
1. La nature des obstacles
L’avion conçu comme moyen de déplacement aérien réduit l’univers de l’homme dans une masse de ferraille en plein air qui le détache de son monde extérieur. Le pilote, à l’intérieur de son appareil de commande dont-il semble être maître, se fixe une destinée d’atterrissage dont il n’est pas toujours sur de joindre. L’avion échappe parfois au contrôle du pilote par suite d’orage, de tempête, de cyclone. Le pilote n’est pas aussi à l’abri d’une défaillance de moteur, d’une aile brisée face à un orage ou une tempête ; ni également à l’abri d’une visibilité nulle qui peut créer une catastrophe et même la mort du pilote. Ainsi en est-il de Fabien.
Ce pendant dans Vol de Nuit, Saint Exupery nous informe que les risques des pilotes sont multiples. Ainsi sur le plan social tel que écrit l’auteur : « L’intérêt générale prime au détriment de l’intérêt particulier », les pilotes en cours de mission mettent en exergue l’angoisse personnelle et familiale au même niveau à chacun de leur vol. Ce qui constitue un risque majeur au plan psychologique et familial, car la famille n’est jamais sûre du retour de leurs maris aux foyers. En outre ces pilotes face à l’éducation de leurs enfants apparaissent comme des parents absentéistes d’où le manque d’affection des enfants vis-à-vis de leurs parents.
III. Le professionnalisme des pilotes
1. La volonté des pilotes
Les nombreux dangers - auxquels font face les pilotes - constituent un motif pour affirmer que les pilotes risquent à tout moment leurs vies. Ainsi il leur fallait une volonté et un courage extraordinaires. Les pilotes n’en manquaient pas. Leur chef aussi, car Rivière ne se reposait pas (p.28). Et la responsabilité de leurs outils de travail et celle de leur propre vie ont suffit pour les pousser à se surpasser de telle sorte que, devant le danger, les pilotes ont presque l'impression de jouer : " Sans avoir à lutter, ils serraient les mains sur les commandes " (p.36). Le narrateur ajoute même : " Le cyclone ce n’est rien " (p.37). Toutefois c’est le chef Rivière qui leur inspirait cette volonté : "L’homme était pour lui une cire vierge qu’il fallait pétrir. Il fallait donner une âme à cette matière, lui créer une volonté (…) il créait cette volonté. Ainsi, malgré tous ces dangers, ces pilotes aiment leur travail. " Ces hommes-là sont heureux parce qu’ils aiment ce qu’ils font et ils l’aiment parce que je suis dur ". (p.47)
2. Le savoir-faire des pilotes
On vient de montrer que les pilotes aiment leur métier, mais c’est surtout parce qu’ils sont des professionnelle même si Rivière n’était jamais tranquille lors d’un vol de nuit. Fabien dans sa cabine de commande était non seulement « bien à l'aise » (p.22), mais il manipulait avec adresse son outils de travail, en témoignent les verbes d’actions : « Il tapota le tableau de distribution électrique, toucha les contactes un à un remua un peu, s’adossa mieux et chercha la position la meilleur pour mieux sentir les balancements des cinq tonnes de métal qu’une nuit mouvante épaulait » (p.22). En outre, par la comparaison, on voit que Pellerin se sort de son voyage grâce à son expérience, et il parle : « de son vol comme un forge de son encule » (p.42). D’ailleurs la maîtrise du travail est confirmée par l’inspecteur Robineau qui se sente moins important que les pilotes. Pourtant, face aux dangers extrêmes, le pilote ne pouvait que s’abandonner au hasard. La conclusion qu’on peut tirer de Vol de Nuit est positive dans la mesure où, malgré la mort de Fabien, le travail contenue car "une victoire affaiblit un peuple, une défaite en réveille un autre".
3. Des pilotes au service du progrès
Les pilotes étaient de vrais messagers étant donné que c'est au prix de leurs vies qu'ils entreprennent ce métier plein de risques ; car le danger est souvent constitué d'obstacles inconnus ou imprévisibles. Mais au service de la réussite de l'aéropostal, et au nom du progrès de la navigation aérienne et par conséquent de toute l'humanité, ils doivent accomplir leur mission quoique périlleuse. Donc ils renoncent à "ce qui fait douce la vie" pour le bonheur des familles qui attendent les lettres dont ils sont porteurs. Voilà pourquoi le narrateur note qu'"un homme travaillait quelque part pour que la vie soit continue, …pour que jamais, de Toulouse à Buenos Aires, ne se rompe la chaîne. » (p. 77)
Ainsi chaque pilote est responsable de lui-même et de son outil de travail. Responsable aussi des hommes (femme et camarades). Aussi Fabien « tenait dans ses mains le cœur battant de son camarade et le sien » (p. 138).
Dans Terre des hommes de ce même Antoine de Saint-Exupéry, le héros Guillaumet était "responsable de lui, du courrier et des camarades qui espèrent (…) responsable un peu du destin des hommes, dans la mesure de son travail. »
Conclusion
Vol de Nuit peut être considéré comme le roman qui enseigne la responsabilité du chef et celle des sujets qui doivent chacun en ce qui le concerne joue pleinement son rôle pour permettre l’atteinte des objectifs. Tout cela passe par le sacrifice et par l’esprit de dépassement. C'est que ces illustres pèlerins de l'aviation civile savent pourquoi ils sont là et travaillent pour que la vie continue, afin que le bonheur et la paix bienheureuse demeure. Ces pilotes atteignent ainsi, grâce à leurs actions héroïques, l'immortalité. Rivière va survivre par son action.
4 commentaires:
Très content de cette explicité
Merci pour cet explication
Vous nous aviez satisfait
C'est vraiment très clair merci
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