mardi 29 juin 2021

Apprendre à lire un texte : analyse de texte symboliste

Avant de commencer, on pourrait se rappeler les acquis en classe sur le courant symboliste.

Le poète symboliste tente de déchiffrer les « confuses paroles » (mots de Baudelaire) du monde réel pour accéder à un univers caché, une réalité secrète. Et l’un des précurseurs de ce courant a pu écrire : « Je crois que l’imagination humaine n’a rien inventé qui ne soit vrai. »

Jean Moréas écrit dans Le figaro un Manifeste du symbolisme que « la poésie symbolique cherche à vêtir l’idée d’une forme sensible. »

La poésie n’est plus descriptive – comme chez les parnassiens – mais elle est suggestive ;

La poésie n’exprime plus les sensations – comme chez les romantiques –mais elle permet d’appréhender le mystère.

La poésie abandonne parfois la rime dans le vers libre, mais opte pour les sonorités suggestives de l’allitération et de l’assonance. Voir la suggestion des sonorités.

Les figures de l’allégorie et de la synesthésie dominent dans la poésie symboliste.

L’allégorie qui exprime par le concret les choses abstraites.

La synesthésie traduit des réalités abstraites par la correspondance de plusieurs sensations. Ainsi, on note une présence accrue du champ lexical des sens et du symbolisme des couleurs. Dans le poème de Baudelaire « L’albatros », "alba" (blanc en latin pour évoquer l’innocence, la pureté de l’oiseau qui symbolise le poète).

Rimbaud parle dans sa lettre à Paul Demeny d’ « immense et raisonné dérèglement de tous les sens. »

Bref, pour un symboliste, la poésie est une voie pour accéder aux mystères du monde. Le projet de Baudelaire est clair : accéder au paradis artificiel par la poésie – et parfois par autre chose comme le vin, l’amour, etc. Il écrit d’ailleurs dans le poème « Élévation » « Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides », parlant de son esprit. N’est-ce pas là une aspiration à un univers idéal ?


Parfum exotique


Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,

Je respire I'odeur de ton sein chaleureux,

Je vois se dérouler des rivages heureux

Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;


Une île paresseuse où la nature donne

Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;

Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,

Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne.


Guidé par ton odeur vers de charmants climats,

Je vois un port rempli de voiles et de mâts

Encor tout fatigués par la vague marine,


Pendant que le parfum des verts tamariniers,

Qui circule dans I'air et m'enfle la narine,

Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.


Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, 1857.


vendredi 18 juin 2021

Les figures de style

A. Les figures de rapprochement (d’analogies)

La comparaison : elle établit un rapprochement entre deux réalités grâce à un mot-outil (comme, ressembler à, pareil à, identique à, semblable à, aussi… que, plus…que, etc.).

Cette femme est féroce comme une lionne. 

On a un comparé (femme), un mot-outil (comme) et un comparant (lionne)

Pour interpréter : il s’agit d’identifier le motif, c’est-à-dire la raison du rapprochement : ici, il est exprimé dans la phrase (la férocité de la lionne)

La métaphore : elle fonctionne comme la comparaison, mais sans mot-outil.

Cette femme est une lionne.

Mais on peut avoir : Cette lionne se prépare pour la fête.

NB. La comparaison et la métaphore sont appelées des images.

La personnification : elle attribue à une chose, à un objet ou à un animal les caractéristiques ou l’apparence d’une personne.

Elle serra la main au rideau. (Ici, rideau peut saluer tel une personne)

L’allégorie : elle représente de façon imagée, voire symbolique une idée. On donne à une chose abstraite une caractéristique concrète.

La balance représente la justice, par exemple.

« Le temps mange la vie » Baudelaire.


B. Les figures d’amplification et d’atténuation

L’hyperbole : elle exagère pour renforcer une idée ou un sentiment.

Cet homme a versé un fleuve de larmes.

Pour interpréter : Ici, on met l’accent sur l’intensité des sentiments.

L’euphémisme : Il atténue une expression pour ne pas choquer, pour ne pas blesser, pour adoucir une pensée ou un sentiment.

Le marabout a rendu l’âme. (pour ne pas dire « il est mort », un peu brutal)

La litote : elle permet d’atténuer. Elle se construit avec une négation. 

Va, je ne te hais point. (pour dire je t’aime)


C. Les figures d’opposition

L’antithèse : elle rapproche deux idées opposées pour mettre en relief un contraste.

L’antiphrase : elle exprime une idée tout en invitant à comprendre le contraire. L’ironie est un cas particulier d’antiphrase, elle sous-entend souvent dans un souci de ridiculiser.

Tu es trop belle. (lorsqu’on le dit en pensant qu’elle est laide)

L’oxymore (ou alliance de mots) : il réunit dans une même expression deux mots de sens contraire.

Un silence bavard emplit la salle.


D. Les figures de substitution (ou de remplacement)

La métonymie : elle consiste à remplacer une chose par une autre suivant une relation de proximité. 

Il a bu un verre. (sachant qu’on doit boire le liquide et non le contenant, ici le verre)

La synecdoque : elle remplace une chose par une autre lorsque l’une est incluse dans l’autre. 

Par exemple, les voiles appartiennent aux bateaux. J’ai vu les voiles partir. (J’ai vu les bateaux partir.)

La périphrase : elle consiste à remplacer un mot par une expression.

Lion est remplacé par « le roi de la forêt » par périphrase.


E. Les figures de construction

L’anaphore : elle reproduit le même mot ou groupe de mots au début de plusieurs vers ou phrases.

Voici que décline la lune lasse…

Voici que les conteurs eux-mêmes dodelinent..

Voici que les pieds des danseurs s’alourdissent…

Le parallélisme : il reproduit la même construction dans deux expressions.

« Le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand. » Hugo

« Le vieillard regardait le soleil qui se couche

Le soleil regardait le vieillard qui se meurt » Hugo

L’énumération (ou accumulation) : elle présente une liste d’éléments juxtaposés ou coordonnés. 

« Adieu veaux, vaches, cochons, couvées. » La Fontaine

La gradation est une énumération où les termes sont présentés avec une intensité croissante ou décroissante. 

« C’en est fait ; je n’en puis plus ; je me meurs ; je suis mort ; je suis enterré. » Molière


vendredi 4 juin 2021

Exercez-vous pour la dissertation sur le roman

Soit le Sujet : « Un roman : c’est un miroir qu’on promène le long d’un chemin. » écrit Stendhal.
Vous montrerez en quoi le romancier s’inspire de la réalité qu’il tente de représenter fidèlement, puis vous expliquerez pourquoi le roman reste toutefois une simple imitation de la vie.

Plan détaillé

I.  le romancier s’inspire de la réalité qu’il tente de représenter fidèlement
1. Le romancier peut partir d’une histoire réelle.
- un fait divers peut être à l’origine de son histoire. Ainsi, il peut ancrer son récit dans un milieu social existant et le situer à une époque précise
Exemple ou citation  

2.  De plus, l’écrivain peut faire des investigations et se documenter pour être très proche de la réalité.
- il visitera les lieux dans lesquels se déroulera l’histoire de son roman et essaiera d’en savoir plus sur les personnages qu’il met en scène.
Exemple ou citation

II. le roman reste toutefois une simple imitation de la vie.
1. Il est impossible de copier toute la réalité, 
- car il y a énormément de détails dans le réel et alors le romancier doit opérer un choix sur ce qu’il va montrer
Exemple ou citation

2. En outre, le narrateur n’expose pas que la réalité, il y ajoute toujours quelque chose.
- il intervient directement ou indirectement pour émettre des jugements, des commentaires.
Exemple ou citation



samedi 29 mai 2021

Questions et réponses sur Phèdre

b) Qu’est-ce que Thésée demande à Poséidon ?  

Il demande à Thèse Tuer son fils.

Quelle vérité Hippolyte avoue-t-il à son père ?  

Il lui avoue qu’il aime Aricie.

Quel sentiment anime Phèdre en apprenant cet aveu ? 

Phèdre est animée par la jalousie.

a) Que fait Œnone en se rendant compte des conséquences de son acte ?  

Oenone se suicide.

Qu’arrive-t-il à Hippolyte dans la mer ? 

Hippolyte est tué par Poséidon.

Phèdre révèle à Thésée la vérité. Qu’est-ce qu’elle lui a dit ? 

Que c’est elle qui est amoureuse d’Hippolyte, et non le contraire.

Qu’a-t-elle fait ensuite ? 

Elle s’est suicidée.

Pourquoi le dramaturge n’a-t-il pas montré cette scène ? 

A cause de la règle de bienséance qui interdit de représenter sur scène la mort.

En fin de compte Thésée se retrouve :         c) seul     

Quelle décision prend-il finalement ? 

Thésée décide d’adopter Aricie.

c) Suite à une rumeur, Phèdre et Hippolyte font des aveux. Quelle est cette rumeur ?  

L’annonce de la mort de Thésée.

d) Thésée est revenu.  Qu’apprend-il sur sa femme ? 

Que sa femme allait se tuer.

Que fait la nourrice Œnone pour défendre Phèdre ?  

Elle ment à Thésée, en lui disant que c’est Hippolyte qui lui a avoué son amour.

Qu’a-t-elle dit à Thésée ? Qu’Hippolyte a avoué qu’il est amoureux de Phèdre.

Thésée était        b) furieux        

Imaginez ce qu’a dit Œnone à Thésée au sujet de la conversation entre Hippolyte et Phèdre.

Que Phèdre allait se suicider lorsqu’Hippolyte lui a avoué son amour.

e) Thésée, le roi d’Athènes est parti en voyage. Pendant ce temps, au palais, Phèdre et Hippolyte garde chacun un secret sentimental interdit.

Quel est le secret sentimental de ces deux personnages ? 

Phèdre est amoureuse de son beau-fils Hippolyte et lui de l’esclave Aricie.

Pourquoi ne peuvent-ils pas exprimer leurs sentiments ? …

Leur amour est interdit par la morale pour Phèdre, par la loi pour Hippolyte.




mercredi 26 mai 2021

Exercez-vous en lisant les modèles de commentaire

Exercice sur le commentaire de texte : extrait du roman Les Bouts de bois de Dieu d’Ousmane Sembène. « D’instinct, ses pas le portèrent en direction de la gare… mais je préfère rester Nègre car les trois millions ne pourront pas me blanchir. »

Consigne : Dans le cadre d’un commentaire composé, vous pourrez montrer en quoi on assiste entre les deux personnages à un dialogue de sourd, puis vous analyserez la stratégie de corruption du blanc Isnard.

Exemple d’introduction 

        Dans une période de colonisation marquée par l’exploitation des africains par l’Occident, certains romanciers ont décidé de dénoncer les pratiques injustes du système. C’est dans ce contexte que l’écrivain sénégalais Ousmane Sembène fait paraître en 1960 son roman Les Bouts de bois de Dieu d’où est extrait ce texte. Il s’agit dans ce passage de la rencontre inopportune entre le dirigeant de grève Doudou et de son contremaitre le blanc Isnard qui engagent un dialogue très tendu. Nous verrons dans un premier temps en quoi entre les deux personnages on assiste à un véritable dialogue de sourd. Dans un second temps, nous analyserons la stratégie de corruption déployée par le blanc Isnard.

Exemple de paragraphe de commentaire

        On peut remarquer tout de suite que ces deux personnages se communiquent majoritairement par gestes. Entre eux, le dialogue débute par un mutisme total. Grâce à l’hyperbole « très loin, au-delà des nuages » parlant du regard de Doudou, le narrateur montre que celui-ci a décidé d’ignorer la présence d’Isnard et lui signifie qu’il n’a pas envie de causer avec lui. D’ailleurs, toujours emmuré dans son silence, Doudou n’en demeure pas moins bavard par son attitude car, lorsqu’Isnard lui miroite l’argent, il le « regarda en face ». Le passé simple révèle ainsi un geste soudain, ce qui semble traduire la surprise de Doudou. Ce geste évoque aussi un sentiment de mépris à l’égard du blanc. Et ce dernier qui « passa la main dans ses cheveux » montre qu’il est visiblement honteux. Tout compte fait, ce passage souligne l’incompréhension feinte de deux personnages qui sont engagés dans un bras de fer.







dimanche 16 mai 2021

Comprendre L'école des femmes de Molière en questions

Questions et réponses sur L'école des femmes de Molière

Quel est le but de cette pièce ?

L’éducation des femmes 

Que représente Chrysalde pour Arnolphe ?

Un ami 

Comment Arnolphe veut-il qu'on l'appelle ?

Monsieur de La Souche

Pour quelle raison veut-il changer de nom?

Il veut qu’on le considère comme un noble, car aussi son prénom est celui du saint patron des maris cocus. 

Comment s’appelle la pupille qu’Arnolphe veut éduquer pour en faire sa future épouse ?

Agnès

Pourquoi Arnolphe veut-il éduquer Agnès en la rendant innocente?

Pour lui, une épouse idiote n’aura pas d’esprit pour le rendre cocu

Comment s’appelle le garçon dont est tombée amoureuse Agnès ?

Horace

Quel livre Arnolphe fait-il lire à Agnès au sujet du mariage ?

Les maximes du mariage

Pourquoi Horace ne sait-il pas qu’Arnolphe est celui qui a la garde d’Agnès ?

Horace connaît le nom du tuteur d’Agnès que sous celui de Monsieur de La Souche.

Que demande Arnolphe à ses serviteurs pour éloigner Horace de sa pupille Agnès ?

Il leur demande de le rouer de coups


samedi 24 avril 2021

Correction étude texte extrait de Les soleils des indépendances d'Ahmadou Kourouma

 Réponses

1. Proposez une situation du texte. 

Depuis Batouala de René Maran, le roman africain n’a cessé de se préoccuper des problèmes de la société. Aussi, durant les premières années qui suivirent les indépendances, les romanciers se sont intéressés aux autorités politiques et à leur gestion des Etats. L’ivoirien Ahmadou Kourouma quant à lui fait paraître en 1968 son roman Les soleils des indépendances d’où est extrait ce texte intitulé « le retour au bercail ».

2. Formulez l’idée générale. 

Dans ce texte, le narrateur nous décrit le village Togobala tellement dévasté que le personnage Fama peine à s’y retrouver. 

3. Expliquez le passage souligné dans le texte. 

Le passage souligné est exprimé de façon exclamative, et il traduit le soulagement du personnage Fama d’identifier les lieux.

4. Quel est le temps du verbe dans « Fama reconnut le baobab du marché ». Quelle est sa valeur d’emploi ? 

Le temps employé est le passé simple. Il sert ici à exprimer la surprise de Fama qui s’attendait plus à reconnaitre quelque chose de son village Togobala.

5. Quel est le sens du verbe « se soulageant » ? 

Faire ses besoins, aller dans les toilettes. (langage souvent utilisé dans le roman.)

6. Relevez un passage « De loin en loin…varans pleins », et précisez si la description est péjorative ou méliorative. Illustrez votre commentaire en citant le texte. 

Elle est péjorative, car le narrateur utilise des mots péjoratifs décrire les cases qu’il qualifie de « vieillottes » et qu’il compare à des « termitières ». De plus, pour parler des enfants, il utilise le terme « marmaille » et les décrit par la métaphore « jambes de tiges de mil », ventre qui ressemble à des « gourdes » pour désigner les enfants ;   

7. Quelle est la tonalité du texte ? 

On a une tonalité pathétique.

8. « Il avait peiné, était décrépi lui aussi. », parlant du baobab, quelle figure de style est employée ? Interprétez son effet. 

Il s’agit ici de la personnification. Elle permet de donner vie à un endroit qui ne semble plus vivant, et surtout de rappeler le passé. Le baobab est le seul témoin des années de bonheur dans ce village.

9. Ce passage se trouve au début ou à la fin du roman ? Justifiez par deux éléments au minimum. 

Ce passage se trouve vers la fin du roman. Il suffit de considérer le numéro de page de l’extrait, sans compter que le narrateur présente juste à ce niveau le retour du personnage, comme pour suggérer qu’il est rentré, donc cela annonce la fin de l’histoire.


vendredi 23 avril 2021

Correction étude texte extrait de Le Cercle des Tropiques

Texte : « En quelques semaines… même les nouveau-nés devaient voter. » Alioum Fantouré, Le cercle des Tropiques, 1972.

1. Proposez une situation du texte.

Une fois l’euphorie des premières années d’indépendances passée, les peuples africains sont confrontés à la dure réalité de la gestion nébuleuse et autoritaire des nouveaux dirigeants noirs. C’est cette désillusion que certains romanciers ne manqueront pas mettre en récit à l’image du guinéen Alioum Fantouré qui fait paraitre en 1972 son roman Le Cercle des Tropiques d’où est tiré ce passage à étudier.

NB : Respecter le soulignement du titre de l’œuvre.

2. Dégagez l’idée générale du texte.

Dans ce texte, le narrateur raconte une mascarade d’élection qui dénote la volonté du chef d’Etat de s’accaparer le pouvoir et régner indéfiniment.

3. Quelle impression le narrateur veut-il traduire par l’énumération dans la première phrase ? Pour répondre, aidez-vous de la phrase suivante.

Le narrateur veut traduire la rapidité de la manœuvre de préparation de l’élection, ce qui la rend suspecte.

4. Pourquoi l’auteur écrit-il le mot « libre » entre guillemets ?

Pour mettre en doute la signification du mot de la bouche du président. Le peuple n’est pas libre dans son choix.

5. Quel mode est employé dans le verbe « …au cas où par malheur le chef de l’Etat viendrait à s’éteindre. » ? Quelle est sa valeur d’emploi ?

Le verbe est au conditionnel. Il exprime l’éventualité.

6. Quelle figure de style est employée dans le passage suivant : « Le peuple des Marigots du Sud, spécifiait-on, devait exprimer franchement son avis. » ? Justifiez l’emploi de cette figure de style.

Dans ce passage, le narrateur use de l’ironie. En fait, on s’attendrait à la place de « franchement » le terme « librement ». Sachant qu’en utilisant le mot « franchement » alors que le choix n’est pas libre, le narrateur suggère qu’il faut comprendre le contraire, c’est-à-dire que le peuple n’exprime pas son avis mais plutôt celui voulu par le président.

7. En quoi le nom du président est-il révélateur des intentions du personnage dans l’exercice de sa fonction ?

Le mot « Messie » dans le nom kilométrique du président évoque un prophète, le dernier à venir, et qu’aucun autre ne va succéder. Le choix de ce nom est donc fait à dessein : faire croire à son peuple qu'il est le sauveur.

8. Relevez le champ lexical qui prouve que le président veut régner indéfiniment.

« à vie » (3 fois), « éternel »

9. Comment interprétez-vous  l’énoncé inscrit dans le bulletin de vote contre le président. Aidez-vous du modalisateur « supposant » et de la couleur « rouge » ?

Le modalisateur laisse penser que ce choix n’est pas clair, et qu’il est possible de le considérer comme un accord ; et la couleur rouge connotant le sang et symbolisant le danger semble être un avertissement contre ceux qui choisissent ce bulletin.

10. Citez un roman qui aborde la même problématique ? Justifiez votre choix.

Deux choses doivent vous guider : la date de publication et le thème du texte.

On peut citer le roman d’Ahmadou Kourouma Les soleils des indépendances, publié quatre ans plus tôt en 1968 où l’auteur évoque la gestion de la république des Ebènes par un président autocrate et son parti unique, autrement dit par une dictature.

11. Lequel des termes suivants vous semble approprié pour qualifier l’élection aux Marigots du Sud ? Expliquez votre choix en illustrant par des exemples tirés du texte.

Caricatural – Burlesque – Mascarade – Grotesque – Ubuesque – Carnaval 

L’élection peu être qualifiée de mascarade, parce que cela ressemble plutôt à une farce où un texte est écrit sur l’un des bulletins tandis que l’autre bulletin ne contient aucune mention ; sans compter qu’on fait voter des nouveau-nés, ce qui est absurde et ridicule.

 


Etude de texte de roman africain

« Au nom de la grandeur des aïeux, Fama se frotta les yeux pour s’assurer qu’il ne se trompait pas. … - Bonne arrivée ! Bonne arrivée, Fama ! » Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances, 1968.

Questions

1. Proposez une situation du texte. (2pts)
2. Formulez l’idée générale. (2pts)
3. Expliquez le passage souligné dans le texte. (2pts)
4. Quelle est sa valeur de ce passé simple « Fama reconnut le baobab du marché ». ? (2pts)
5. Quel est le sens du verbe « se soulageant » ? (2pts)
6. Relevez un passage « De loin en loin…varans pleins », et précisez si la description est péjorative ou méliorative en illustrant votre commentaire par des passages tirés du texte. (4pts)
7. Quelle est la tonalité du texte ? (2pts)
8. « Il avait peiné, était décrépi lui aussi. », parlant du baobab, quelle figure de style et employée ? Interprétez son effet. (3pts)
9. Ce passage se trouve au début ou à la fin du roman ? Justifiez votre réponse par deux éléments au minimum. (1pt)

samedi 17 avril 2021

Etude d'un extrait de roman africain

Texte : « En quelques semaines… même les nouveau-nés devaient voter. » Alioum Fantouré, Le cercle des Tropiques, 1972.

1. Proposez une situation du texte.

2. Dégagez l’idée générale du texte.

3. Quelle impression le narrateur veut-il traduire par l’énumération dans la première phrase ? Pour répondre, aidez-vous de la phrase suivante.

4. Pourquoi l’auteur écrit-il le mot « libre » entre guillemets ?

5. Quel mode est employé dans le verbe « …au cas où par malheur le chef de l’Etat viendrait à s’éteindre. » ? Quelle est sa valeur d’emploi ?

6. Quelle figure de style est employée dans le passage suivant : « Le peuple des Marigots du Sud, spécifiait-on, devait exprimer franchement son avis. » ? Justifiez l’emploi de cette figure de style.

7. En quoi le nom du président est-il révélateur des intentions du personnage dans l’exercice de sa fonction ?

8. Relevez le champ lexical qui prouve que le président veut régner indéfiniment.

9. Comment interprétez-vous l’énoncé inscrit dans le bulletin de vote contre le président. Aidez-vous du modalisateur « supposant » et de la connotation de la couleur « rouge » ?

10. Citez un roman qui aborde la même problématique ? Justifiez votre choix.

11. Lequel des termes suivants vous semble approprié pour qualifier l’élection aux Marigots du Sud ? Expliquez votre choix en illustrant par des exemples tirés du texte. Caricatural – Burlesque – Mascarade – Grotesque – Ubuesque – Carnaval 


Définition des mots :

Mascarade : (nom fém.) où les participants sont déguisés et masqués.

Burlesque : (adj. qualif.) évènement comique, extravagant et déroutant.

Caricatural : (adj. qualif.) on déforme un personnage en ridiculisant.

Grotesque : (adj. qualif.) fantaisiste, sans sérieux, au mépris de ce qu’il faut faire.

Ubuesque : (adj. qualif.) caractère d’un personnage grotesque, ridicule, cruel et couard.

Carnaval : (nom masc.) aux allures d’une fête où les personnages sont masqués.