mardi 26 mars 2024

Correction résumé : la reformulation

 Exercice 1 : Reformule le passage souligné en utilisant un ou deux mots. (4 pts)

Tandis qu'il marchait, il chantait une complainte.

-           En marchant, il chantait une complainte.

L'étudiant qui n'était pas présent ce jour-là n’a pas bénéficié de renforcement.

-           L’étudiant absent est privé de renforcement.

Lorsque le laboureur est fatigué de marcher, il enfourche son cheval pour aller plus vite.

Étant fatigué de marcher, le Laboureur prend son cheval.

Cet appareil est à l’épreuve des chocs les plus violents.

Cet appareil est…………...

Exercice 2 : Réduis en reformulant chaque énoncé au nombre de mots entre parenthèses. (4 pts)

Cet édifice d’une vingtaine d’étages a été construit par un expert du bâtiment. (5 ou 6 mots)

Un architecte construisit cet immeuble.

Les services sanitaires ont entrepris cette année une campagne destinée à éviter à la population de contracter la maladie. (9 mots)

Les médecins sensibilisèrent la population sur cette maladie.

Exercice 3 : Reformule ces phrases en une seule en deux étapes. (4 pts)

a) Propose le connecteur approprié pour relier ces deux phrases.

L’élève a obtenu une bonne note parce qu’il a révisé sa leçon. Donc le proviseur et le censeur lui ont donné une récompense.

b) Puis reformule-les en une seule phrase de sorte à se retrouver avec au maximum 6 mots.

L’administration récompensa le meilleur élève.

Exercice 4 : Réponds aux questions proposées. (8 pts)

      Le cheval sert dans la culture des champs en milieu rural. Il traine la charrue qui creuse les sillons. Lorsque le laboureur est fatigué de marcher, il l'enfourche pour aller plus vite. Aujourd’hui, cet animal domestique participe au décor des villes, et assure le transport de certaines marchandises. Par temps de manque de véhicule, le cheval attelé à une calèche fait office de moyen de locomotion. L'utilité de cette bête de somme est indéniable.

a) quel est le thème du texte ? relève des mots qui justifient ta réponse. (2 pts)

Le thème : le cheval

« Cheval », « animal », « bête « 

b) Propose un résumé de ce texte entre 18 et 24 mots. (les passages barrés ne seront pas pris en compte dans le résumé) (6 pts)

Destiné à la culture, le cheval sert aussi au transport. Mais actuellement en ville, il participe au décor.

 

lundi 25 mars 2024

Le Classicisme dans le 17ème siècle

Introduction

 Le baroque se développe dans un contexte politique et religieux instable. En effet, les jésuites mettent en place la Contre-Réforme catholique contre les protestants qu’ils persécutent. Cette instabilité est traduite dans le mouvement baroque qui offre une vision du monde marquée par le mouvement permanent, l’inconstance de l’homme, les sentiments éphémères, la fuite du temps. Les thèmes favoris sont l’amour, la mort, le rêve.

Par ailleurs, la Préciosité est née dans les salons et exprime un idéal social et artistique. Elle est caractérisée par le raffinement et la galanterie. Ce sont des femmes comme Mlle de Scudéry qui créent ce courant.

Mais le Classicisme va dominer ce siècle en France.

1.    Le contexte socio-culturel

Le 17ème siècle en France fut marqué des différends religieux. Au sortir de la guerre des religions au siècle précédent, voilà que surgit l’opposition entre les jésuites qui affirment que l’homme est responsable de son salut par ses actes, alors que pour les jansénistes, seul Dieu choisit ses élus. Ces derniers furent condamnés et leur ordre fut persécuté.

Au plan politique, on assiste à la domination du roi Louis XIV, « Roi-Soleil ». Il accède au pouvoir en 1661, et impose la monarchie absolue où le roi détient tous les pouvoirs et prive les nobles de leur poids politique. Il se considère comme un représentant de Dieu sur Terre.

Sur le plan social, les bourgeois profitant du même enseignement religieux que les aristocrates bénéficient de la même culture gréco-romaine; de plus il profite de la dévalorisation de la haute bourgeoisie par le roi Louis XIV. Ces deux classes sont ainsi mises en scène dans les œuvres littéraires classiques.

Au plan littéraire, on assiste à la création de l'Académie française par Richelieu en 1634.

2.    Le Classicisme

Le courant classique, à l’image de l’humanisme, veut améliorer l’homme en imitant les anciens savants de l’antiquité. Mais, au lieu de le pourvoir de savoir seulement, le Classicisme veut façonner les comportements de l’homme universel.

Il veut mener ce projet par des œuvres qui cherchent à « plaire et instruire ». Cela est facilité par le mécénat instauré par le roi, et qui consiste à assister les artistes en leur donnant une pension.

A la fin, il s’agissait de construire « l’honnête homme » qui devait être simple, courtois, instruit, sociable, galant. Pour cela, il fallait peinture les passions et les sentiments, qui dominent l’homme. La vérité et la nature deviennent les maître-mot du mouvement.

Molière dans la Critique de L' École des Femmes dit : « Lorsqu'on peint les hommes, il faut peindre d'après nature ».

La Fontaine affirme qu’« Il ne faut pas quitter la nature d'un pas ».

Boileau, dit : « Que la nature donc soit votre étude unique », il ajoute « Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable. »

Les auteurs adoptent des genres littéraires variés. Ils instaurent aussi des règles théorisées par Nicolas Boileau dans son Art poétique. Dans le théâtre, il y a trois grandes règles contraignantes : la règle des trois unités, (de temps, de lieu, d’action), la règle de bienséance et celle de la vraisemblance. Le but de la tragédie est ainsi de purger l’homme de son excès de passion, par la catharsis : il faut susciter la peur et la pitié pour purifier le public de ses excès de passion.

Dans la comédie, la seule règle était de plaire « castigat ridendo mores » c’est-à-dire « corriger les mœurs en faisant rire ». 

Les moralistes, eux, peignent des comportements pour donner des leçons dans une argumentation indirecte.

3.  La querelle des anciens et des modernes

La querelle des anciens et des modernes marquera la fin du classicisme et annoncera le siècle des Lumières.

Les « Modernes » comme Pierre Corneille, Charles Perrault et Pierre Fontenelle s’opposent aux Anciens qui prennent modèle les auteurs grecs et latins, à l'image de Jean de La Fontaine ou de Jean Racine.

Conclusion

On voit que le 17ème siècle est riche de ses courants, qui s’opposent et se font parfois écho. Mais le classicisme domine de loin car il a un but plutôt universel qui est favorisé l’ « étiquette » et le fait de vouloir éduquer, voire de façonner un type d’individu à la mode à l’époque. L'ordre, la simplicité, l'équilibre, la sobriété, l'harmonie, le sens de la mesure sont à l’origine de cet honnête homme sociable qui est capable de dominer ses passions pour éviter de succomber aux excès. Il n’est sujet à aucune passion, car il est modéré, pondéré et réfléchi. Citons Boileau Chant III de l’Art poétique pour résumer :

« Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :

Polissez-le sans cesse et le repolissez ;

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. »,

 

« N'offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire

Ayez pour la cadence une oreille sévère. »

« Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée

Ne peut plaire à l'esprit quand l'oreille est blessée. »

 

« Surtout qu'en vos écrits, la langue révérée

Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. ».

 


 

lundi 18 mars 2024

TSQ : correction et guide aux réponses

     Le pays des Diallobé n’était pas le seul qu’une grande clameur eut réveillé un matin. Tout le continent noir avait eu son matin de clameur.

Etrange aube ! Le matin de l’occident en Afrique noire fut constellé de sourires, de coups de canon et de verroteries brillantes. Ceux qui n’avaient point d’histoire rencontraient ceux qui portaient le monde sur leurs épaules. Ce fut un matin de gésine. Le monde connu s’enrichissait d'une naissance qui se fit dans la boue et dans le sang.

Ceux qui avaient combattu et ceux qui s’étaient rendus, ceux qui avaient composé et ceux qui s’étaient obstinés se retrouvèrent le jour venu, recensés, répartis, classés, étiquetés, conscrits, administrés. Seulement combattre. Ils étaient étranges. S’ils savaient tuer avec efficacité, ils savaient aussi guérir avec le même art. Où ils avaient mis du désordre, ils suscitaient un ordre nouveau. Ils détruisaient et construisaient. On commença, dans le continent noir, à comprendre que leur puissance véritable résidait, non point dans les canons du premier matin, mais dans ce qui suivait ces canons. Ainsi, derrière les canonnières, le clair regard de la Grande Royale des Diallobé avait vu l’école nouvelle.

L’école nouvelle participait de la nature du canon et de l’aimant à la fois. Du canon, elle tient son efficacité d’arme combattante. Mieux que le canon, elle pérennise la conquête. Le canon contraint les corps, l’école fascine les âmes. Où le canon a fait un trou de cendre et de mort et, avant que, moisissure tenace, l’homme parmi les ruines n’ait rejailli, l’école nouvelle installe sa paix. Le matin de la résurrection sera un matin de bénédiction par la vertu apaisante de l’école.

                                                                 Cheikh Hamidou KANEL’aventure ambiguë, 1961

1. Comment formuler un titre ?

Le titre est formulé avec un mot ou une expression. Celle-ci est néanmoins beaucoup explicite.

Un exemple :

L’école, une arme coloniale – L’école ou la force militaire – La domination par l’école

NB. Dans ces titres, on note le thème et son rôle (ce que l’auteur expose)

2. Comment rédiger une situation ?

Il y a deux niveaux à prendre en compte : La contextualisation et la présentation du texte.

-          Pour la contextualisation, on peut partir d’un contexte historique, littéraire ou idéologique, d’un thème traditionnel dans la littérature, d’un aspect particulier de l’écriture littéraire, etc.

-          Pour la présentation du texte, une phrase doit énoncer des informations telles que le titre du texte entre guillemets, le titre de l’œuvre à souligner, le nom de l’auteur, la date de publication. Il faut si besoin en est, situer le passage dans l’œuvre ou préciser sa place par rapport à d’autres passages.

Un exemple :

L’école étrangère a joué un rôle de premier plan dans le système colonial. Elle a permis de former des cadres africains à la solde du maître blanc, mais aussi elle a servi à l’assimilation de certains noirs. Aussi l’école est-elle diversement appréciée par les romanciers. On retrouve ce thème dans cet extrait du roman de Cheikh Hamidou KANE L’aventure ambiguë paru en 1961.

3. Comment formuler une idée générale ?

L’idée générale (ou problématique s’il s’agit d’exprimer l’enjeu du texte sous forme de question directe ou indirecte) répond à des questions en rapport avec l’intention de l’auteur et l’effet de son texte sur son destinataire, en l’occurrence parfois le lecteur.

·         Il est bon de préciser le type de texte, les énonciateurs (qui parle ? à qui ?), le motif (de quoi ?), la tonalité (pourquoi ?), le style (comment ?).

Un exemple :

Dans cet extrait, Le narrateur nous raconte comment l’école étrangère a permis une conquête délicate et sournoise de l’Afrique en la comparant à la force militaire dont l’action est brutale et éphémère.

4. Le champ lexical et son utilité

Le champ lexical est composé de mots qui renvoient à la même réalité et pouvant appartenir à diverses classes grammaticales ; et on y trouve des synonymes, mots de même famille, etc.

Un exemple :

·         On identifie le champ lexical de la violence (ou de la destruction) : "coups de canon",  "sang", "combattu", "combattre", "guérir", "désordre", "détruisaient", "canons", "canonnières", "arme", "combattante", "conquête", "contraint", "cendre", "mort", "ruines"

·         On identifie le champ lexical de la naissance, de la renaissance (ou de renouveau) : "matin", "aube", "gésine", "naissance", "nouveau", "construisaient", "commença", "nouvelle", "rejailli", "résurrection"

NB. Il faut respecter les guillemets et les virgules qui isolent les mots. Ces deux champs lexicaux permettent de saisir l’opposition entre la capacité de destruction de la colonisation et le désir d’asseoir une domination durable.

5. Les figures de style et leur interprétation

Pour identifier une figure, il faut considérer sa définition qui donne les caractéristiques pour sa reconnaissance dans un texte. Ainsi, dès qu’on remarque un outil qui permet d’établir une ressemblance ou une différence entre deux réalités, on peut penser à la comparaison ; on pense à l’hyperbole, à l’accumulation dès qu’on soupçonne une amplification ; alors qu’une opposition est établie par une antithèse, une ironie ou un oxymore par exemple.

Quant à l’effet – la raison de son recours –, il faut essayer de trouver ce qui est sous-entendu par rapport au contexte fourni par le texte.

Un exemple :

Ainsi on a une accumulation (car des mots sont juxtaposés sans un souci d’ordre) « … le jour venu, recensés, répartis, classés, étiquetés, conscrits, administrés. »

Effet : Cette accumulation donne l’impression qu’on traite des personnes comme des espèces, des choses ou objets auxquels on attribue des identités pour mieux les contrôler, les soumettre. Bref, par cette figure, on remarque le désir de domination du blanc qui ne veut laisser aucun africain s’échapper.

6. L’analyse grammaticale

Les classes grammaticales fréquemment proposées à l’analyse sont : le nom (groupe nominal), le verbe, l’adjectif, le déterminant, le pronom, l’adverbe.

Le nom (ou le groupe nominal et le pronom) comme sujet, complément d’objet direct ou indirect, complément du nom, complément de l’adjectif, complément d’agent dans une phrase à la tournure passive, etc.

L’adjectif qualificatif épithète lié ou détaché, mis en apposition, attribut du sujet ou du complément d’objet.

Le déterminant – articles (le, la, un, des, l’), adjectifs possessifs (mon, ton, notre, vos, leurs), démonstratifs (ce, cet, ces), indéfinis (certains, aucun, nul quelques, tout), cardinaux (deux, trois, quatre), interrogatifs (quel, lequel), exclamatifs) détermine un nom.

7. Le vocabulaire :

-          Explication de mot ou d’expression

-          Le mot de même famille

-          Le synonyme

-          L’antonyme

-          L’homonyme

-          Le paronyme

8. Comment construire un paragraphe ? Pertinence, cohérence et expression correcte.

L’idée doit être argumentée (c’est-à-dire justifiée, explicitée avec des arguments) puis illustrée.

Il faut utiliser des connecteurs logiques et des reprises nominales et pronominales pour assurer la cohérence du bloc de paragraphe.

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samedi 16 mars 2024

Résumé exercice

 Je crois que la principale erreur de notre temps, c’est de chercher en toute chose la vitesse. Non seulement la vitesse use les machines et consomme du charbon bien plus vite qu’elle ne multiplie les produits, ce qui fait qu’elle nous appauvrit, mais aussi elle abrutit les gens, qui seront bientôt conduits, par ce train des affaires, à la stupidité diligente des abeilles.

Suivez-les. Ils se lèvent en courant ; ils se jettent de l’eau sur le corps et du café dans l’estomac, ils courent dans la rue, ils montent dans le tramway1 comme à l’assaut et, pendant que le moteur ronfle, ils se précipitent sur le journal et le dévorent comme s’ils voulaient rattraper les événements ; en cinq minutes, ils ont lu six pages. Ils descendent et s’enfuient vers leur travail : ils vont tout à l’heure surveiller des métiers, taper sur une machine à écrire parce que la plume va trop lentement, hurler au téléphone parce que les lettres arrivent trop tard. Ainsi jusqu’au soir et encore le lendemain.

 Il y avait pourtant des choses à voir à toute heure, car les saisons vont leur petit train comme au temps des rois fainéants. Ce matin un gai soleil dorait les toits de la ville ; les collines qui ferment les rues étaient enveloppées d’une vapeur bleue ; les flaques d’eau brillaient comme des diamants ; quelque chien philosophe trottait, la queue en l’air ; quelque pigeon roucoulait ; quelque chat cherchait sa route dans les gouttières. Mais qu’ont-ils pu voir, ces hommes abeilles qui vont droit au but, en ronflant comme des projectiles2 ?

Alain, "Propos d'un Normand", La dépêche de Rouen, 1926.

1. Voiture publique qui roule sur des rails en ville.     2. Objet lancé avec force.

Exercice 1 : Associe chaque paragraphe à l’idée correspondante en la recopiant : (3 pts)

-          La vitesse empêche les hommes de contempler la beauté autour d’eux.

-          Toujours pressés, les hommes expédient toutes leurs activités.

-          Aujourd’hui, la vitesse énergivore ruine et abêtit les hommes.

1er   § : ……………………………………………………………………………………

2ème § : …………………………………………………………………………………………

3ème § : ……………………………………………………………………………………….

Exercice 2 : Associe chaque synonyme au mot correspondant dans les 2 derniers paragraphes. (4 pts)

suivre son cours : ........................................

paresseux :  ......................................... 

Exercice 3 : Soit le résumé des deux premiers paragraphes :

Nous avons tort de privilégier la vitesse dans notre vie car, en plus d’être énergivore, elle nous ruine et nous abêtit.

Constatez à quel point les hommes se pressent de se laver, de manger et de s’informer. Toujours impatients, ils expédient toutes leurs activités professionnelles.

Recopie ce résumé des 2 paragraphes sur ta copie puis complète-le par le résumé du 3ème paragraphe entre 23 et 27 mots. (12 pts)

Mentionne le nombre total de mots en bas du résumé. (1 pts)

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….


Etude texte extrait de L'aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane

Le pays des Diallobé n’était pas le seul qu’une grande clameur eut réveillé un matin. Tout le continent noir avait eu son matin de clameur.

Etrange aube ! Le matin de l’occident en Afrique noire fut constellé de sourires, de coups de canon et de verroteries brillantes. Ceux qui n’avaient point d’histoire rencontraient ceux qui portaient le monde sur leurs épaules. Ce fut un matin de gésine. Le monde connu s’enrichissait d'une naissance qui se fit dans la boue et dans le sang.

Ceux qui avaient combattu et ceux qui s’étaient rendus, ceux qui avaient composé et ceux qui s’étaient obstinés se retrouvèrent le jour venu, recensés, répartis, classés, étiquetés, conscrits, administrés. Seulement combattre. Ils étaient étranges. S’ils savaient tuer avec efficacité, ils savaient aussi guérir avec le même art. Où ils avaient mis du désordre, ils suscitaient un ordre nouveau. Ils détruisaient et construisaient. On commença, dans le continent noir, à comprendre que leur puissance véritable résidait, non point dans les canons du premier matin, mais dans ce qui suivait ces canons. Ainsi, derrière les canonnières, le clair regard de la Grande Royale des Diallobé avait vu l’école nouvelle.

L’école nouvelle participait de la nature du canon et de l’aimant à la fois. Du canon, elle tient son efficacité d’arme combattante. Mieux que le canon, elle pérennise la conquête. Le canon contraint les corps, l’école fascine les âmes. Où le canon a fait un trou de cendre et de mort et, avant que, moisissure tenace, l’homme parmi les ruines n’ait rejailli, l’école nouvelle installe sa paix. Le matin de la résurrection sera un matin de bénédiction par la vertu apaisante de l’école.

                                                                 Cheikh Hamidou KANE, L’aventure ambiguë, 1961.

 Questions

1- Proposez un titre au texte (un mot ou groupe de mots qui dit ce dont il est question dans le texte)              ; justifiez votre réponse.                                                                                                       (2 pts)

2- a) Rédigez la situation du texte en précisant le type auquel il appartient ;                    (2 pts)

b) proposez une idée générale (une phrase qui répond aux questions : qui parle ? A qui ? De quoi ? Pourquoi ? Comment ?)                                                                                                                  

3- Donnez deux champs lexicaux dominants dans le texte en relevant 4 mots ou expressions appartenant à chacun d'eux. (chaque mot entre guillemets)                                                        (2 pts)

4- Trouvez puis interprétez les procédés littéraires contenus dans ces expressions.       (4 pts)

« … le jour venu, recensés, répartis, classés, étiquetés, conscrits, administrés. »

« L’école nouvelle participait de la nature du canon et de l’aimant à la fois. »

5- Donnez la nature et la fonction des mots et expressions soulignés.                             (3 pts)

6- Expliquez le mot " bénédiction " à la ligne 8.                                                                 (2 pts)

7- Expliquez ce passage en vous appuyant sur vos connaissances historiques.   (5 pts)        

« Le canon contraint les corps, l’école fascine les âmes. »

vendredi 15 mars 2024

Exercice sur une fable

L’Ours et l’amateur des jardins

Ours montagnard s’ennuyant décide de chercher compagnie tout comme un amateur des jardins. Ils se rencontrent, et l’Ours accepte l’invitation de son ami d’occasion.

Les voilà bons amis avant que d’arriver.

Arrivés, les voilà se trouvant bien ensemble ;

Et bien qu’on soit à ce qu’il semble

Beaucoup mieux seul qu’avec des sots,

Comme l’Ours en un jour ne disait pas deux mots

L’Homme pouvait sans bruit vaquer à son ouvrage.

L’Ours allait à la chasse, apportait du gibier,

Faisait son principal métier

D’être bon émoucheur, écartait du visage

De son ami dormant, ce parasite ailé,

Que nous avons mouche appelé.

Un jour que le vieillard dormait d’un profond somme,

Sur le bout de son nez une allant se placer

Mit l’Ours au désespoir, il eut beau la chasser.

Je t’attraperai bien, dit-il. Et voici comme.

Aussitôt fait que dit ; le fidèle émoucheur

Vous empoigne un pavé, le lance avec roideur,

Casse la tête à l’homme en écrasant la mouche,

Et non moins bon archer que mauvais raisonneur :

Roide mort étendu sur la place il le couche.


Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami ;

Mieux vaudrait un sage ennemi.

 

Jean de La Fontaine, Fables, Livre VIII, Fable X, 1668.

Questions

1. Propose une brève biographie de l’auteur. (2+2 pts)

…………………………………………………………………………………………………………….

2. Pour définir la fable, La Fontaine écrit « Le corps est le récit ; l’âme, la moralité. » Expliquez cette citation. (2 pts)

……………………………………………………………………………………………………………

3. Trouvez dans le texte l’expression qui équivaut à cet énoncé. (2 pts)

- s'efforcer en vain de, il a tout fait pour : ……………………………………………………………

4. Soit la phrase « Je t’attraperai bien. » Transformez-la au style indirect en complétant : (2 pts)

L’Ours disait qu’il ………………………………………………………………………………………

5. Mettez au présent de l’indicatif puis au futur simple les verbes de ce passage « L’Ours allait à la chasse, apportait du gibier, / Faisait son principal métier. » (2 pts)

…………………………………………………………………………………………………………….

6. Donnez la nature et la fonction des mots suivants : (3 pts)

Arrivés : .…….………………………………………………………………………………….

Émoucheur : …………….….…………………………………………………………….

son nez : …………………..……………………………………………………………………….

7. Expliquez la leçon de morale dans un paragraphe de 5 à 7 lignes en illustrant par le texte. (5 pts)

…………………………………………………………………………………………………………….

mardi 12 mars 2024

Préparation du résumé

Préparation du résumé

Exercice 1 : Reformule le passage souligné en utilisant un ou deux mots. (4 pts)

Tandis qu'il marchait, il chantait une complainte.

L'étudiant qui n'était pas présent ce jour-là n’a pas bénéficié de renforcement.

Lorsque le laboureur est fatigué de marcher, il enfourche son cheval pour aller plus vite.

Cet appareil est à l’épreuve des chocs les plus violents.

Exercice 2 : Réduis en reformulant chaque énoncé au nombre de mots entre parenthèses. (4 pts)

Cet édifice d’une vingtaine d’étages a été construit par un expert du bâtiment. (5 ou 6 mots)

Les services sanitaires ont entrepris cette année une campagne destinée à éviter à la population de contracter la maladie. (9 mots)

Exercice 3 : Reformule ces phrases en une seule en deux étapes. (4 pts)

L’élève a obtenu une bonne note parce qu’il a révisé sa leçon. ………… Le proviseur et le censeur lui ont donné une récompense.

a) Propose le connecteur approprié pour relier ces deux phrases.

…………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

b) Puis reformule-les en une seule phrase de sorte à se retrouver avec au maximum 5 mots.

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

Exercice 3 : Réponds aux questions proposées. (8 pts)

      Le cheval sert dans la culture des champs en milieu rural. Il traine la charrue qui creuse les sillons. Lorsque le laboureur est fatigué de marcher, il l'enfourche pour aller plus vite. Aujourd’hui, cet animal domestique participe au décor des villes, et assure le transport de certaines marchandises. Par temps de manque de véhicule, le cheval attelé à une calèche fait office de moyen de locomotion. L'utilité de cette bête de somme est indéniable.

a) quel est le thème du texte ? relève des mots qui justifient ta réponse. (2 pts)

b) Propose un résumé de ce texte entre 18 et 24 mots. (les passages barrés ne seront pas pris en compte dans le résumé) (6 pts)

  

jeudi 7 mars 2024

Étude d'une fable

Le Laboureur et ses Enfants


Travaillez, prenez de la peine :

C'est le fonds qui manque le moins.

Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,

Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.

« Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage

Que nous ont laissé nos parents.

Un trésor est caché dedans.

Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage

Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.

Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût.

Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place

Où la main ne passe et repasse. »

Le père mort, les fils vous retournent le champ

Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an

Il en rapporta davantage.

D'argent, point de caché. Mais le père fut sage

De leur montrer avant sa mort

Que le travail est un trésor.

 

Jean de La Fontaine, Les fables, IX, Livre 5, 1668.

 

 

dimanche 3 mars 2024

La technique romanesque

1- Le portrait

a- Les différents portraits

D’abord l’identité du personnage permet de le comprendre. Ses prénom et nom, son lieu de vie, ses activités sont des indices qui fournissent des renseignements sur lui. Le personnage Candide par exemple vient du mot qui signifie naïf et innocent.

-         Ensuite le peut être physique ou moral (ou psychologique). C’est son aspect extérieur qui est décrit : son visage, ses vêtements ; ses traits de caractère, ses qualités et ses défauts.

-         Enfin, le portrait peut être statique ou dynamique ; direct ou indirect, c’est-à-dire fait soit par un narrateur ou un personnage, soit on le déduit de ce qu’il dit ou fait, ses gestes, etc.

b- Les fonctions du portrait

Les détails sur le personnage créent une illusion de réalité, ils donnent l’impression qu’il s’agit d’une personne réelle.

-        D’autres détails peuvent évoquer le milieu social dans lequel vit le personnage.

-        La caractérisation du personnage peut illustrer ou symboliser des valeurs ou des idées telles que l’ambition ou le désir de réussir, la soif de liberté ou la révolte, la passion ou l’égarement.

Ainsi, du point de vue du lecteur, le personnage lui est ou sympathique ou antipathique.

c- La parole du personnage

Le recours au discours direct permet de respecter le niveau de langue du personnage. De ce fait, son caractère, son éducation, son milieu social se révèle au lecteur.

Le discours indirect modifie les propos du personnage et permet au narrateur ou au rapporteur d'adopter une distance ironique. Aussi est-il intéressant de bien interpréter ce choix de narration.

Petit lexique des traits de caractère : enthousiaste, impatient, violent, pensif, têtu, affable, autoritaire, pratique, sociable, gai, ouvert, organisé, coopérant, aigri, sûr de soi, agressif, timide, prudent, stable, réceptif, enjoué, raisonneur, pessimiste, conformiste, créatif, suspicieux, dynamique, impulsif, soumis, négatif, calme, sérieux, chaleureux, réservé, persuasif, énergique, docile, drôle, opiniâtre, aimable, gentil, vif, vigoureux, dominateur, optimiste, pessimiste, hostile, déterminé.

2. Les fonctions du roman

« Une œuvre d’art est un coin de la création vu à travers un tempérament. » écrivait Emile Zola dans Mes haines paru en 1866.

Le monde romanesque est un lieu, un paysage où évoluent les personnages. On découvre leur morale, leur caractère dans une société particulière née de la vision du romancier.

Ce monde, qu’il soit réaliste ou fictif, est un motif pour l’auteur de viser une société spécifique : un milieu ouvrier, un milieu social ou moral, un milieu politique, etc.

L’action peut se situer dans l’époque contemporaine ou actualité de l’écrivain, dans le passé historique ou dans le futur comme dans le roman d’anticipation. Ainsi, le rôle du roman peut se dévoiler à travers des « lieux communs ». On peut citer des thèmes comme la guerre, l’amour, la mort, la liberté, la révolte… qui permettent au romancier d’exposer sa vision particulière du monde.

-        Il peut chercher à éduquer : Lire Manon Lescaut de l’Abbé Prévost ;

-        Il peut vouloir changer le monde : Lire L’étranger de Camus, Claude Gueux de Victor Hugo ;

-        Il peut traduire une vision utopiste ou fantaisiste : Lire Gargantua de Rabelais ou Candide de Voltaire ;

-         Il peut évoquer la réalité : Lire Une si longue lettre de Mariama Ba, Les soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma, les romans réalistes et naturalistes et tout roman autobiographique

 

A noter qu’un roman peut se situer à plusieurs niveaux à la fois.