jeudi 4 juin 2020

Dissertation révision pour le bac

LE BAC, C'EST MAINTENANT

Sujet : « Quand il n’est pas songe, le roman est mensonge », écrit Julien Gracq.

Vous pourrez montrer que le roman permet de s’éloigner de la réalité, ensuite vous expliquerez comment il peut aider à mieux appréhender le réel.

Comprendre le sujet

- « songe » signifie : rêve, évasion, pensée au sens de "imagination", "réfléchir pour trouver l'irréel idéal". (pensez aussi au rôle d'intermédiaire de l'écrivain, entre Dieu et les hommes, car le mot "songe" renvoie à des puissances supérieures. On dit "Dieu parle aux hommes par les songes")
- « mensonge » suggère une double appréhension : d’abord sa définition « Affirmation contraire à la vérité faite dans l’intention de tromper », ensuite il résulte de cette définition une compréhension qui peut être guidée par notre expérience devant un certain type de mensonge élaboré sciemment pour un but futile, c’est-à-dire un mensonge synonyme de fiction, donc contraire à la réalité et réussi admirablement par un génie artiste. Ainsi, ce mensonge ne se définit pas par rapport à la vérité, mais par rapport à la réalité. En cela, le mot « mensonge » est ici le prolongement de « songe ». 
Autres synonymes alors : conter, dire, fabriquer, faire, forger, inventer, raconter une histoire.

- Dans ce sujet néanmoins, il faut prendre en compte la consigne afin de déterminer le type de plan proposé. Au vu de tout ce que ces mots clés ont révélé, ainsi que de leur récurrence dans la consigne, on note une opposition énoncée dans ces deux thèses. On est en face d’un plan dialectique. Ce qui doit orienter la formulation de la problématique. (Revoir dans ce cas la séance sur la problématique)
- Il s’agit de parler du rapport entre fiction d’une part et réalité d’autre part.
- La principale fonction du roman, selon Julien Gracq, est qu’il est une œuvre imaginaire.
- Dès lors vous pouvez formuler la problématique.

Rechercher des idées, des arguments et des exemples

- Pour chaque partie du plan, trouvez des idées qui constitueront vos sous-parties dans votre plan détaillé, plan qui sera d'ailleurs la base de votre développement.
Pour vous aider, posez-vous plusieurs questions du genre : 
En quoi le roman est-il songe, rêve ? Pourquoi le roman est-il assimilé à un rêve ? Quels aspects du roman peut relever du rêve ? Comment le lecteur peut-il rêver à travers un roman ?
Pour le roman et la réalité : Quelle réalité mérite souvent d’être racontée ? Pourquoi le romancier cherche-t-il à peindre le réel ? Comment fait-il croire au réel de son roman ?
Etc. Autant de questions, et d’autres encore dont les réponses étofferont votre travail de recherche d’idées, et éventuellement d’arguments.
Pour cette phase, il faut tout d’abord répertorier les œuvres romanesques et les textes qui vous permettront certainement de trouver des arguments et des illustrations pour vos idées.

Un petit lexique pour éviter de répéter les mêmes mots
Pour roman et songe/mensonge : évasion, s’évader, rêver, rêver, illusion, voyager (au sens métaphorique), dépayser, dépaysement, et même divertir, divertissement, amuser, divertir, comique, imagination, imaginaire, fiction, fictif, merveilleux, fantastique, transporter, transfigurer, échapper, fuir, s’éloigner de…
Pour roman et réalité : réel, réaliste, vérité, vrai, quotidien, familier, commun, habituel, vie réelle, révéler, éclairer, faire voir, dévoiler, comprendre, connaître…

A partir de ce coup de pouce, vous pouvez travailler le reste de la dissertation.

samedi 9 mai 2020

Prépa bac : Introduction en 2nde (exercez-vous)


Soit le Sujet : « Le savoir se trouve dans les livres, pas ailleurs ! » affirme un auteur.
Vous pourrez défendre l’opinion qui veut que les livres soient les sources incontournables pour qui veut apprendre, mais aussi vous exposerez quelques autres moyens capables de prodiguer des connaissances à n’importe quel esprit avide de savoir.

Exercice: Remettez en ordre ces phrases afin de retrouver l'introduction. En recopiant, n'oubliez pas l'alinéa et respectez le bloc de paragraphe.

1. Puis on se demandera si on peut acquérir le savoir autrement.
2. Les gens désertent de plus en plus les bibliothèques.
3. Est-il possible de se cultiver en dehors de ces espaces ?
4. Pourtant les livres de ces bibliothèques gardent énormément de savoirs, ce qui pousse un auteur à affirmer que le savoir ne se trouve que dans les livres.
5. Faut-il forcément fréquenter les bibliothèques pour accéder aux connaissances ?
6. On verra d’abord comment les livres peuvent être de véritables sources de savoir.

jeudi 16 avril 2020

EXERCICE SUR LES CONVENTIONS THEATRALES


Question A
1. Comment appelle-t-on cette réplique ? a) tirade b) monologue c) stichomythie
2. Quelle information en tirez-vous ?

ACTE IV, Scène première

ARNOLPHE
J'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place,
Et de mille soucis mon esprit s'embarrasse,
Pour pouvoir mettre un ordre et dedans et dehors
Qui du godelureau rompe tous les efforts.
De quel oeil la traîtresse a soutenu ma vue !
De tout ce qu'elle a fait elle n'est point émue ;
Et bien qu'elle me mette à deux doigts du trépas,
On dirait, à la voir, qu'elle n'y touche pas.
Plus en la regardant je la voyais tranquille,
Plus je sentais en moi s'échauffer une bile ;
Et ces bouillants transports dont s'enflammait mon coeur
Y semblaient redoubler mon amoureuse ardeur ;
J'étais aigri, fâché, désespéré contre elle :
Et cependant jamais je ne la vis si belle,
Jamais ses yeux aux miens n'ont paru si perçants,
Jamais je n'eus pour eux des désirs si pressants ;
Et je sens là dedans qu'il faudra que je crève
Si de mon triste sort la disgrâce s'achève.
Quoi ? j'aurai dirigé son éducation
Avec tant de tendresse et de précaution,
Je l'aurai fait passer chez moi dès son enfance,
Et j'en aurai chéri la plus tendre espérance,
Mon coeur aura bâti sur ses attraits naissans
Et cru la mitonner pour moi durant treize ans,
Afin qu'un jeune fou dont elle s'amourache
Me la vienne enlever jusque sur la moustache,
Lorsqu'elle est avec moi mariée à demi !
Non, parbleu ! non, parbleu ! Petit sot, mon ami,
Vous aurez beau tourner : ou j'y perdrai mes peines,
Ou je rendrai, ma foi, vos espérances vaines,
Et de moi tout à fait vous ne vous rirez point.
Molière, L'Ecole des Femmes, 1662.

Question A
1. Relevez deux apartés dans l’extrait suivant. Qu’apprend-on sur l’état du personnage ?
2. Relevez deux didascalies dans le texte. Expliquez le rôle de chacune.
3. Par quel moyen le dramaturge produit-il un effet comique dans cet extrait ?

Question C

1. Dans le langage théâtral, de quoi cet extrait est-il caractéristique ?
2. Que permet-il d’exprimer ?

A la fin de l’acte précédent, Arnolphe donne des instructions à ses valets, Alain et Georgette de chasser Horace à coups de bâton.

ACTE V, SCÈNE PREMIÈRE
ARNOLPHE, ALAIN, GEORGETTE.
ARNOLPHE :             Traîtres, qu’avez-vous fait par cette violence ?
ALAIN : Nous vous avons rendu, Monsieur, obéissance.
ARNOLPHE : De cette excuse en vain vous voulez vous armer.
L’ordre était de le battre, et non de l’assommer ;
Et c’était sur le dos, et non pas sur la tête,
Que j’avais commandé qu’on fît choir la tempête.
Ciel ! dans quel accident me jette ici le sort ?
Et que puis-je résoudre à voir cet homme mort ?
Rentrez dans la maison ; et gardez de rien dire
De cet ordre innocent que j’ai pu vous prescrire.
Le jour s’en va paraître, et je vais consulter
Comment dans ce malheur je me dois comporter.
Hélas ! que deviendrai-je ? et que dira le père,
Lorsque inopinément il saura cette affaire ?
Molière, L'Ecole des Femmes, 1662.

Question D

Dans le langage théâtral, de quoi cet extrait est-il caractéristique ? Cochez la bonne réponse.
a) des stichomythies
b) des apartés
c) des didascalies

«  CÉLIMÈNE : Où courez-vous ?
ALCESTE : Je sors.
CÉLIMÈNE : Demeurez.
ALCESTE : Pourquoi faire ?
CÉLIMÈNE : Demeurez.
ALCESTE : Je ne puis.
CÉLIMÈNE : Je le veux.
ALCESTE : Point d'affaire.
Ces conversations ne font que m'ennuyer,
Et c'est trop que vouloir me les faire essuyer.  »
Molière, Le Misanthrope, 1666, acte II, scène 3.