mardi 21 février 2012

CLIQUEZ ICI Correction amusante de la dissertation compo 1er sem 2012

COMPOSITION de FRANÇAIS – 1er semestre
Lycée Ahoune Sané / Bignona - Année scolaire 2011-2012
Terminales L’et L2
DISSERTATION

SUJET : Dans son ouvrage Défense de la littérature, Claude Roy écrit « La littérature, c’est toujours une manière d’agir sur soi et sur les hommes, et par conséquent de les faire agir »

samedi 18 février 2012

Commentaire de "Isolement" de Lamartine

Préparez-vous : Faites le commentaire composé de ce poème. Un plan vous est proposé en bas du texte.

L'isolement

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, 
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine, 
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. 

Ici gronde le fleuve aux vagues écumante; 
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ; 
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes Où l'étoile du soir se lève dans l'azur. (…)

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente 
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ; 
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante 
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts. (…)

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, 
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? 
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! 

Alphonse de Lamartine, Les Méditations poétiques, 1820. 

Plan 

I. Le recueillement du poète 
1. un lieu propice à la méditation 
2. Une aspiration à la mort

II. Un poète triste 
1. Indifférence du poète 
2. Un poète désespéré

mardi 14 février 2012

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Préparez votre composition de Français du 1er semestre
Sujet : « La fonction du poète ne consiste qu’à embellir l’existence et a recréer l’esprit des hommes. Le poète ne lit pas dans les étoiles la route du vaisseau : il consacre seulement la gloire des bons pilotes et des capitaines et ses inventions heureuses trompent les passagers sur les tristesses du voyage » (André Bellessort)
Commentez puis discutez cette fonction du poète.

dimanche 5 février 2012

CLIQUEZ ICI complément du cours réalisé en classe sur le commentaire

Exercice de commentaire « le pont » de Hugo

Le pont

J’avais devant les yeux les ténèbres. L’abîme
Qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime,
Était là, morne, immense ; et rien n’y remuait.
Je me sentais perdu dans l’infini muet.
Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile,
On apercevait Dieu comme une sombre étoile.
Je m’écriai : — Mon âme, ô mon âme ! il faudrait,
Pour traverser ce gouffre où nul bord n’apparaît,
Et pour qu’en cette nuit jusqu’à ton Dieu tu marches,
Bâtir un pont géant sur des millions d’arches.
Qui le pourra jamais ! Personne ! ô deuil ! effroi !
Pleure ! — Un fantôme blanc se dressa devant moi
Pendant que je jetai sur l’ombre un œil d’alarme,
Et ce fantôme avait la forme d’une larme ;
C’était un front de vierge avec des mains d’enfant ;
Il ressemblait au lys que la blancheur défend ;
Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
Il me montra l’abîme où va toute poussière,
Si profond, que jamais un écho n’y répond ;
Et me dit : — Si tu veux je bâtirai le pont.
Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière.
— Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : — La prière.

Victor HUGO, Les Contemplations, Jersey, déc. 1852.

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Extrait de la Préface de Les Contemplations de Victor Hugo

Qu’est-ce que les Contemplations ? C’est ce qu’on pourrait appeler, si le mot n’avait quelque prétention, les Mémoires d’une âme.
Ce sont, en effet, toutes les impressions, tous les souvenirs, toutes les réalités, tous les fantômes vagues, riants ou funèbres, que peut contenir une conscience, revenus et rappelés, rayon à rayon, soupir à soupir, et mêlés dans la même nuée sombre. C’est l’existence humaine sortant de l’énigme du berceau et aboutissant à l’énigme du cercueil ; c’est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l’amour, l’illusion, le combat, le désespoir, et qui s’arrête éperdu « au bord de l’infini ». Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un bruit du clairon de l’abîme.
Une destinée est écrite là jour à jour.
(…)
Est-ce donc la vie d’un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n’a l’honneur d’avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous-y. On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi !
Ce livre contient, nous le répétons, autant l’individualité du lecteur que celle de l’auteur. Homo sum. Traverser le tumulte, la rumeur, le rêve, la lutte, le plaisir, le travail, la douleur, le silence ; se reposer dans le sacrifice, et, là, contempler Dieu ; commencer à Foule et finir à Solitude, n’est-ce pas, les proportions individuelles réservées, l’histoire de tous ?
On ne s’étonnera donc pas de voir, nuance à nuance, ces deux volumes s’assombrir pour arriver, cependant, à l’azur d’une vie meilleure. La joie, cette fleur rapide de la jeunesse, s’effeuille page à page dans le tome premier, qui est l’espérance, et disparaît dans le tome second, qui est le deuil. Quel deuil ? Le vrai, l’unique : la mort ; la perte des être chers.
Nous venons de le dire, c’est une âme qui se raconte dans ces deux volumes. Autrefois, Aujourd’hui. Un abîme les sépare, le tombeau.
V. H.
Guernesey, mars 1856.