Allitération et Assonance (cours)
L'allitération et l'assonance sont des
figures de style.
Une
allitération est la répétition d'un son consonne dans un groupe de mots.
Une
assonance est répétition d'un son voyelle dans un groupe de mots.
Elles auront
de l’importance, donc à prendre en compte dans le commentaire, lorsqu’on
identifie au minimum trois fois le même son – ou des sons proches, et de
manière rapprochée pour que cela frappe l’oreille.
Pour les
interpréter, assurez-vous que ces sons soient liés aux sens des mots du texte
afin de les utiliser pour la compréhension du texte. Soit le son cherche à
imiter un bruit (« Pour qui sont ces serpents qui sifflent au-dessus de
nos têtes ») soit il suggère quelque chose évoquée par l’auteur (« Déjà s’éteint ma lampe / Et l’ombre de la rampe / Qui le long du mur rampe / Monte jusqu’au plafond »
"Les Djinns" Hugo, Les Orientales). Dans ce dernier exemple,
les allitérations en [l] et [r] suggèrent la durée évoquée par les mots. Donc
les sons insistent sur l’obscurité qui remplit doucement, insidieusement le
lieu.
Exemples :
« Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur »
(Verlaine)
Allitérations
en [k, g]. Elles évoquent quelque chose de dur qui assaille le poète.
« Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Bercent mon cœur
D’une langueur
Monotone »
(Verlaine)
Assonances
[o, Õ] s’associent à
« sanglots » et « monotone », et sa répétition traduisent
alors la longue tristesse évoquée par le mot « langueur ». Le poète
exprime ainsi sa mélancolie.
« Tam-tam sculpté, tam-tam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur » "Femme noire"
(Léopold Sédar Senghor, Chants d’ombre, 1945)
Les
allitérations en [t] et [d] reproduisent les sons sourds et secs du tam-tam.
Exemple à l’intérieur
du vers « Du rêve instantané que le réveil lamente »
Cliquez pour réviser la signification des sonorités
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