5. Le rythme et les procédés rythmiques
Le rythme repose la fixité
du nombre de syllabes, sur la distribution des accents et des coupes et sur les
rimes. La succession des accents crée un rythme régulier ou irrégulier. Rejet, contre-rejet et enjambement modifient le rythme, lui
donnent une certaine ampleur, croissante ou décroissante ; un caractère lent ou rapide, calme ou saccadé, heurté.
Le rythme peut caractériser ce à quoi le texte fait référence dans la
réalité.
Exemple :
« Quand tu vas balayant
l’air de ta jupe large
Tu fais l’effet d’un vaisseau qui prend le large. »
Remarque : Souvent les syllabes accentuées sont aussi celles dont
les sonorités sont répétées.
« Je meurs et la France demeure. » « J’ai vu de clairs
éclairs. »
Rejet, contre-rejet et enjambement
On parle
d’enjambement quand le sens de la phrase commencé dans un vers déborde sur le
vers suivant au-delà de l’hémistiche, et parfois dans plusieurs vers.
Un homme
est mort qui n’avait pour défense
Que ses
bras ouverts à la vie. (Paul Eluard)
Le contre-rejet est un élément bref placé à la
fin d’un vers et qui commence le sens du vers suivant.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant
comme
Sourirait
un enfant malade, il fait un somme. (Rimbaud)
Le rejet est un élément bref qui se trouve
au début d’un vers mais son sens appartient au vers précédent.
Demain,
dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne
Je
partirai. Vois-tu je sais que tu
m’attends. (Hugo)
Le temps,
vieillard souffrant de multiples entorses,
Peut
gémir : Le matin est neuf, neuf est
le soir. (Robert Desnos)
Astuce : le contre-rejet est isolé par une
ponctuation à la fin du vers, et le rejet est isolé en début de vers par une
ponctuation.
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