Interpréter une figure de style
Attention ! A la question qui
demande de donner l’effet produit par une figure de style, il ne faut surtout
pas se contenter de proposer la définition.
Astuce :
demandez-vous sur quoi veut-on attirer votre attention.
Par exemple la métaphore qui rapproche
deux réalités appartenant à deux mondes différents :
« Me
plaît ton regard de fauve »
Ici David
Diop dans le poème « Rama Kam », rapproche les yeux de la femme à
ceux d’un fauve.
Il ne faut
pas donner comme effet la définition, en disant comparé Rama Kam et comparant fauve.
L'interprétation doit prendre en
compte le poète « me » et ce qu’il ressent « plaît » :
Alors, on peut dire que le poète est fasciné par le regard de la femme, ce qui
suggère la beauté envoûtante de celle-ci.
Essayez avec
cette métaphore :
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers
Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta
tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en
fleur. ("Demain, dès l’aube…",
Victor Hugo, Les Contemplations, 1856.)
L’antithèse fait ressortir le
contraste entre deux réalités.
Pour
interpréter l’antithèse, on dira donc que l’effet de telle antithèse est de
souligner le contraste entre telle chose et telle autre.
Exemple : « J’ai pu vivre
dans la servitude ; mais j’ai
toujours été libre » (Montesquieu)
Interprétation : Dans cette
citation, le philosophe Montesquieu souligne le contraste entre la servitude et
la liberté pour prouver qu’être esclave ne veut pas forcément dire être privé
de liberté.
Essayez avec
cette antithèse :
"Elle était capable de me causer de la souffrance, nullement de la joie." (Proust, La prisonnière)
La figure de
l’euphémisme permet de masquer
une idée brutale ou désagréable, par timidité ou par respect
Son père a rendu l’âme.
Interprétation : on adoucit l’idée
de la mort pour la dédramatiser en sous entendant que la vie n’appartient à
personne, on la rend à celui qui nous l’a donnée.
Par contre,
si on dit la même chose autrement « Son
père s’est reposé. », l’interprétation
dépend également de l’expression utilisée : Ici, on peut dire que sa mort
est préférable à sa vie, car il était fatigué de vivre, autrement dit il a décidé de se
reposer de la souffrance.
Bref, tout
est dans les mots et expressions qui sont employés pour exprimer le message.
« Défi à la force »
Toi qui
plies, toi qui pleures
Toi qui
meurs un jour sans savoir pourquoi
Toi qui
luttes, qui veilles sur le repos de l’autre
Toi qui
ne regardes plus avec le rire dans les lèvres
Toi mon
frère au visage de peur et d’angoisse
Relève-toi
et crie : NON.
David Diop, Coups de pilons, 1956.
Interprétation : Le poète insiste
sur son frère, il l’interpelle et l’exhorte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire