Evaluation Premières et Terminales S
/ L (CORRECTION)
Chant d'automne
(I)
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout
l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857.
Questions
1. a) Dites quel procédé métrique a
permis d’obtenir des alexandrins aux vers 15 et 16. (1 pt)
Il
faut prononcer en diérèse (en deux syllabes hi/ier (2syllabes) et mys/té/ri/eux
(4syllabes))
b) Puis étudiez le rythme de ces deux derniers vers. (2 pts)
Pour/ qui ? /- C'é/tait/ hi/er/ l'é/té/ ; voi/ci/ l'au/tomn(e)
!
Les
mots soulignés portent l’accent, car c’est après eux qu’on peut faire une pause
– grammaticale aussi.
Par
conséquent, le rythme est 2/6/4 donc ternaire. Cela traduit l’hésitation
ou l’incertitude que renforcent les points d’interrogation et d’exlamation.
Ce/ bruit/ mys/té/ri/eux //
son/ne/ com/m(e) un/ dé/part.
Etant
donné qu’une pause est observée au milieu du vers, ce qui équivaut à une
césure, alors le rythme est binaire avec 6//6 ou si on veut 2/4//1/5 donc
irrégulier.
2. Etudiez les rimes de la deuxième
strophe (disposition - qualité - genre). (0,5+1+0,5 pts)
- colère (A) / forcé (B) / polaire
(A) / glacé (B) pour la disposition ; la rime
est croisée.
-
La qualité : pour colère / polaire la rime est riche. Alors que pour forcé (B) / glacé (B) la rime est
suffisante.
-
Le genre : pour colère / polaire la rime est féminine, tandis que pour forcé (B) / glacé (B) la rime est
masculine.
3. Quelle sonorité fait entendre les
échos du choc aux vers 13 et 14 ? (1pts)
Il
me semble, bercé par ce choc
monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Les
échos du choc sont traduits par l’allitération en [k]. Elle évoque le bruit des
marteaux sur les clous du cercueil.
4. Comment s’appellent les figures
de style présentes aux vers 5/6, 7, 11 et 12 ? (1+1+1+1 pts)
Vers
5/6 : on a une gradation
Vers
7 : on a une comparaison
Vers
11 : on a une comparaison
Vers
12 : on a une métaphore (on peut trouver une hyperbole, car bélier
infatigable
est une exagération)
5. Le sentiment exprimé dans le
poème est-ce la quiétude, l’angoisse ou l’admiration ? Justifiez votre réponse en
relevant le champ lexical. (2+1 pts)
Baudelaire
avait pour programme d’exprimer le spleen et l’idéal. Ici, il s’agit du spleen,
donc l’angoisse est exprimée, vu le champ lexical de la peur
: « ténèbres », « horreur », « rouge »,
« frémissant », « échafaudé », « succombe ».
6. Quel organe de sens est souvent
sollicité dans ce poème ? Relevez le champ lexical qui le confirme. (2 pts)
Deux
possibilités : les oreilles ou les yeux. Mais en priorité les oreilles
(champ lexical surligné en jaune dans le texte)
7. Quelle est la valeur d’emploi du futur
dans le premier vers ? (2 pts)
Ce
futur renvoie au futur proche, pour signifier l’imminence de sa mort.
8. Que symbolise l’automne dans ce
poème ? (1pts)
L’automne
symbolise la vieillesse.
9. Quelle leçon le lecteur doit-il
retenir de ce poème ? (2 pts)
Question
très ouverte, mais la réponse doit être cohérente par rapport aux réponses
fournies tout au long du devoir. On peut relever des leçons sur le rapport de
l’homme à la mort. Une prise de conscience du « memento mori » (qui
signifie souviens-toi que tu vas mourir), il faut penser à la mort qui frappera un jour, idée de se préparer pour ce jour
fatidique. Une bonne raison pour ne pas être vaniteux.
2 commentaires:
Tres agreable . C est excellent Mr Ndao parce qu un eleve peut avoir des lacunes et en consultant ce bloc il va s en debarasser .
Que Dieu vous donne plus d experiences avec aussi les capacités( physiques et intellectuels ) afin de donner ça aux élèves.
Vous les élèves qui consultent ce bloc je vous prie de ne pas le laisser car une opportunite comme celle ci on la neglige pas,il y a une citation qui dit 《on ne laisse jamais une opportunite quand elle est bonne》.Et si vous le consultez vous serez l un des meilleurs de votre classe .
Machallah Mr Ndao k'Allah vous garde je suis heureuse de vous avoir comme prof.
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