mercredi 26 mai 2021

Exercez-vous en lisant les modèles de commentaire

Exercice sur le commentaire de texte : extrait du roman Les Bouts de bois de Dieu d’Ousmane Sembène. « D’instinct, ses pas le portèrent en direction de la gare… mais je préfère rester Nègre car les trois millions ne pourront pas me blanchir. »

Consigne : Dans le cadre d’un commentaire composé, vous pourrez montrer en quoi on assiste entre les deux personnages à un dialogue de sourd, puis vous analyserez la stratégie de corruption du blanc Isnard.

Exemple d’introduction 

        Dans une période de colonisation marquée par l’exploitation des africains par l’Occident, certains romanciers ont décidé de dénoncer les pratiques injustes du système. C’est dans ce contexte que l’écrivain sénégalais Ousmane Sembène fait paraître en 1960 son roman Les Bouts de bois de Dieu d’où est extrait ce texte. Il s’agit dans ce passage de la rencontre inopportune entre le dirigeant de grève Doudou et de son contremaitre le blanc Isnard qui engagent un dialogue très tendu. Nous verrons dans un premier temps en quoi entre les deux personnages on assiste à un véritable dialogue de sourd. Dans un second temps, nous analyserons la stratégie de corruption déployée par le blanc Isnard.

Exemple de paragraphe de commentaire

        On peut remarquer tout de suite que ces deux personnages se communiquent majoritairement par gestes. Entre eux, le dialogue débute par un mutisme total. Grâce à l’hyperbole « très loin, au-delà des nuages » parlant du regard de Doudou, le narrateur montre que celui-ci a décidé d’ignorer la présence d’Isnard et lui signifie qu’il n’a pas envie de causer avec lui. D’ailleurs, toujours emmuré dans son silence, Doudou n’en demeure pas moins bavard par son attitude car, lorsqu’Isnard lui miroite l’argent, il le « regarda en face ». Le passé simple révèle ainsi un geste soudain, ce qui semble traduire la surprise de Doudou. Ce geste évoque aussi un sentiment de mépris à l’égard du blanc. Et ce dernier qui « passa la main dans ses cheveux » montre qu’il est visiblement honteux. Tout compte fait, ce passage souligne l’incompréhension feinte de deux personnages qui sont engagés dans un bras de fer.







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