lundi 20 janvier 2025

Le plan détaillé en dissertation

Sujet : Dans la préface de son recueil poétique Les Orientales, Victor Hugo écrit : « tout est sujet ; tout relève de l'art ; tout a droit de cité en poésie. Ne nous enquérons donc pas du motif qui vous a fait prendre ce sujet, triste ou gai, horrible ou gracieux… »

Vous pourrez montrer que le poète est libre de s’inspirer de la réalité concrète, ensuite vous démontrerez que la poésie est réservée à l’expression des sentiments. Enfin, vous expliquerez en quoi la poésie peut être un moyen de réconcilier monde réel et réalité abstraite.

 

Le plan détaillé

I. La poésie peut traiter de la réalité concrète

1. Les réalités considérées auparavant comme trop ordinaires ou peu décentes peuvent être poétisées 

Arg. Le poète fait découvrir des facettes inconnues de la chose

Exemple : Dans « Le Pain » paru dans Le parti pris des choses, Francis Ponge donne à cette réalité quotidienne banale un visage nouveau.

« Une charogne » dans Les fleurs du mal de Charles Baudelaire

Un ver de terre chez Jacques Roubaud, « Le Lombric », Les Animaux de tout le monde, 1990.

Tout compte fait, il faut avoir un don pour rendre poétiques certaines réalités jugées basses.

2. Les circonstances d’un événement peuvent inspirer la composition d'un poème.

Arg. Un situation où règne une injustice pousse souvent le poète à employer sa plume pour intervenir.

Exemple : Victor Hugo met sa plume au service des causes sociales comme la défense des enfants qu’on soumet à des conditions de travail inhumaines dont il dit qu’il ferait « D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin ! » dans « Melancholia » publié dans Les Contemplations.

En somme, la poésie est un instrument, un outil de lutte pour l’amélioration du quotidien de certains individus.

Transition : Certes la poésie est le moyen privilégié pour appréhender le monde réel, mais à l’origine elle était réservée à l’expression de l’intériorité du poète.

 

II. la poésie est réservée à l’expression des sentiments propres au poète

1. Le poète exprime des sentiments personnels dans une célébration d'un être cher.

Arg. ……………………………………………………………………………………………………….

Exemple : ……………………………………………………………………………………………………….

 

Bref, ……………………………………………………………………………………………………….

2. La poésie aussi le lieu des confessions intimes

Arg. La peur d’exprimer un sentiment devient une source d’inspiration poétique. Du Bellay écrivait « Les vers chantent pour moi ce que dire je n’ose. »

Exemple : On peut citer la confession à peine audible de Félix Arvers avec son poème « Sonnet d’Arvers » de Mes heures perdues. Il confie au lecteur son secret sans le lui révéler vraiment : « ……………………………. »

En somme, la poésie…….………………………………………………………………………………………………………..

Transition : La poésie a dès sa création exalté les sentiments d’une âme souffrante. Pourtant, elle a tellement évolué qu’elle peut passer par des choses banales pour mieux rendre compte des mondes insaisissables et mystérieux.

 

III. La poésie peut constituer un moyen de réconcilier monde réel et réalité abstraite

1. La poésie transforme la réalité pour pouvoir accéder à un monde irréel, voire idéal.

Arg. La poésie permet de s'éloigner des lieux réels qui n'apportent que tristesse pour transporter vers des lieux plus apaisants.

Exemple : En proie au Spleen de la réalité, Baudelaire passe par la poésie pour accéder à un univers de l’Idéal.

Dans « Élévation » des Fleurs du mal, il s'exhorte lui-même : « Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ».

Tout compte fait, ……..……………………………………………………………………………………………………….

2. Le langage poétique peindre la réalité invisible du monde

Arg. Le poète fait découvrir les liens secrets qui

existent entre la réalité quotidienne et la vie rêvée.

Exemple : L’évocation de son village natal « Joal » dans Chants d’ombre est un moyen pour Senghor de proposer un voyage dans le passé lointain africain.

En somme, la poésie……..……………………………………………………………………………………………………….

dimanche 19 janvier 2025

COMMENTAIRE : LE RENEGAT

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LE RENEGAT

Mon frère aux dents qui brillent sous le compliment hypocrite
Mon frère aux lunettes d’or
Sur tes yeux rendus bleus par la parole du Maître
Mon pauvre frère au smoking à revers de soie
Piaillant et susurrant et plastronnant dans les salons de la condescendance
Tu nous fais pitié 
Le soleil de ton pays n’est plus qu’une ombre
Sur ton front serein de civilisé
Et la case de ta grand’mère 
Fait rougir un visage blanchi par les années d’humiliation et de Mea Culpa
Mais lorsque repu de mots sonores et vides
Comme la caisse qui surmonte tes épaules
Tu fouleras la terre amère et rouge d’Afrique
Ces mots angoissés rythmeront alors ta marche inquiète
Je me sens seul si seul ici !
                        David DIOP, Coups de Pilon, 1956.

INTRODUCTION

Le poème engagé, Coups de pilon dont est extrait « Le renégat », a été écrit en 1956 par le sénégalais David Diop. Le titre de ce recueil montre à quel point ce poète marque son désir de briser le silence au moyen d’un objet pittoresque, le pilon. Dans ce poème, par le titre également, David Diop dénonce le comportement indigne de ses frères déracinés.

...

(Il reste à annoncer le plan)

        D’emblée, c’est-à-dire dès le titre « … », le poète marque son désir de caractériser le destinataire de son poème. C’est un discours à l’endroit de son frère noir, vu les occurrences du pronom de la première personne « … » ainsi que l’utilisation du présent de l’indicatif. Cependant il l’apostrophe au moyen de l’anaphore « … » dont la troisième reprise introduit une qualification péjorative « … » qui met l’accent sur la misère de ce frère noir. Cela se traduit surtout à travers le portrait caricatural qu’il fait de ce dernier. Il brosse ainsi la naïveté de son frère qui montre ses dents pour plaire aux Blancs. Aussi prend-il les propos des Blancs comme une parole d’évangile, de telle sorte qu’il croit que ses yeux ont changé de couleur. Ce trait de sa psychologie est rendu ainsi avec un humour noir « … ». Au passage, on perçoit aisément l’ironie sur l’homme blanc qui passe pour un être cynique et menteur « … ».        

      La découverte de la personnalité se fait également au niveau vestimentaire. En témoigne le champ lexical « … » et « … » lui donnent l’apparence d’un Blanc. Là aussi l’ironie est perceptible grâce à l’adjectif antéposé déjà mentionné, mais surtout à travers la qualité de son habit qui est non pas de soie mais « … ». On le sait, ce mot dénote encore l’« échec » et le malheur. Et pour aborder sa nouvelle façon de s’exprimer, le poète raille ce frère dont les paroles ne sont que bruits, et rien d’autre, grâce aux verbes péjoratifs « … » et « … », que viennent renforcer les assonances en [an] et [on] et l’allitération en [s] qui insistent sur son bavardage inutile au vers 5.

        Comme pour arrêter le bavardage et couper court aux bravades, la concision et le ton du vers 6 sonne le glas de ce clown des blancs. Voilà pourquoi sans doute le poète s’adresse-t-il directement à son frère sur un ton péremptoire « … ». La fréquence de la deuxième personne du singulier montre que le message est maintenant centré sur le destinataire, en l’occurrence le nègre « civilisé ». L’antithèse du vers 7 « … » et « … » ressortit le contraste entre la situation de ce nègre et celle de son peuple. Les adjectifs « … » et « … » sont ainsi négativement connotés, et montrent respectivement que ce noir se complait dans la torpeur, et la déchéance, ce qui le rend méprisable.

(En suivant le plan proposé, rédigez la suite du commentaire, après avoir placé les citations du texte dans ce fragment déjà rédigé)


(Rédigez une conclusion)

lundi 11 novembre 2024

Exercice TSQ : poèmes comparés

 




Fable ou histoire : analyse

Fable ou histoire


Un jour, maigre et sentant un royal appétit,

Un singe d'une peau de tigre se vêtit.

Le tigre avait été méchant ; lui, fut atroce.

Il avait endossé le droit d'être féroce.

Il se mit à grincer des dents, criant : Je suis

Le vainqueur des halliers, le roi sombre des nuits !

Il s'embusqua, brigand des bois, dans les épines

Il entassa l'horreur, le meurtre, les rapines,

Egorgea les passants, dévasta la forêt,

Fit tout ce qu'avait fait la peau qui le couvrait.

Il vivait dans un antre, entouré de carnage.

Chacun, voyant la peau, croyait au personnage.

Il s'écriait, poussant d'affreux rugissements :

Regardez, ma caverne est pleine d'ossements ;

Devant moi tout recule et frémit, tout émigre,

Tout tremble ; admirez-moi, voyez, je suis un tigre !

Les bêtes l'admiraient, et fuyaient à grands pas.

Un belluaire vint, le saisit dans ses bras,

Déchira cette peau comme on déchire un linge,

Mit à nu ce vainqueur, et dit : Tu n'es qu'un singe !

Jersey, le 6 novembre 1852.


Victor Hugo, Les Châtiments, 1853.


jeudi 7 novembre 2024

Questions sur le texte « Le paresseux »

Questions

1. Qui a écrit ce poème ? A qui ? Relève le mot qui représente chaque interlocuteur.

2) Donne la définition des mots soulignés en jaune

3) Relève une comparaison.

4) a- Fais le décompte des syllabes des vous 1,2,3. 

     b- Quel type de vers est employé ? 

5) Cite dans ce texte 2 vers reliés par un enjambement.

6) Copie le vers sur ta feuille et mets les accents et les coupes pour le vers 9.

7) Relève un mot prononcé en synérèse dans la 1re strophe.

Quel procédé métrique trouve t-on au vers 5? 

8) Etudie les rimes de la 1re strophe en donnant la disposition, la qualité et le genre des rimes.

9) Fais l'analyse logique de la phrase contenue dans Be strophe 

10) Donne la nature et la fonction des mots souligne en rouge 

11) Dans un court paragraphe, explique ce que tu penses de cet éloge du poète


TSQ poésie "Le paresseux"

Le paresseux


Accablé de paresse et de mélancolie,

Je rêve dans un lit où je suis fagoté,

Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,

Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.


Là, sans me soucier des guerres d'Italie,

Du comte Palatin, ni de sa royauté,

Je consacre un bel hymne à cette oisiveté

Où mon âme en langueur est comme ensevelie.


Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,

Que je crois que les biens me viendront en dormant,

Puisque je vois déjà s'en enfler ma bedaine,


Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts,

Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine

Ai-je pu me résoudre à t'écrire ces vers.


                  M. G. de Saint-Amant, Œuvres, 1631.


Le plan détaillé en dissertation

Sujet : Dans la préface de son recueil poétique Les Orientales , Victor Hugo écrit : « tout est sujet ; tout relève de l'art ; tout a d...