lundi 11 novembre 2024

Exercice TSQ : poèmes comparés

 




Fable ou histoire : analyse

Fable ou histoire


Un jour, maigre et sentant un royal appétit,

Un singe d'une peau de tigre se vêtit.

Le tigre avait été méchant ; lui, fut atroce.

Il avait endossé le droit d'être féroce.

Il se mit à grincer des dents, criant : Je suis

Le vainqueur des halliers, le roi sombre des nuits !

Il s'embusqua, brigand des bois, dans les épines

Il entassa l'horreur, le meurtre, les rapines,

Egorgea les passants, dévasta la forêt,

Fit tout ce qu'avait fait la peau qui le couvrait.

Il vivait dans un antre, entouré de carnage.

Chacun, voyant la peau, croyait au personnage.

Il s'écriait, poussant d'affreux rugissements :

Regardez, ma caverne est pleine d'ossements ;

Devant moi tout recule et frémit, tout émigre,

Tout tremble ; admirez-moi, voyez, je suis un tigre !

Les bêtes l'admiraient, et fuyaient à grands pas.

Un belluaire vint, le saisit dans ses bras,

Déchira cette peau comme on déchire un linge,

Mit à nu ce vainqueur, et dit : Tu n'es qu'un singe !

Jersey, le 6 novembre 1852.


Victor Hugo, Les Châtiments, 1853.


jeudi 7 novembre 2024

Questions sur le texte « Le paresseux »

Questions

1. Qui a écrit ce poème ? A qui ? Relève le mot qui représente chaque interlocuteur.

2) Donne la définition des mots soulignés en jaune

3) Relève une comparaison.

4) a- Fais le décompte des syllabes des vous 1,2,3. 

     b- Quel type de vers est employé ? 

5) Cite dans ce texte 2 vers reliés par un enjambement.

6) Copie le vers sur ta feuille et mets les accents et les coupes pour le vers 9.

7) Relève un mot prononcé en synérèse dans la 1re strophe.

Quel procédé métrique trouve t-on au vers 5? 

8) Etudie les rimes de la 1re strophe en donnant la disposition, la qualité et le genre des rimes.

9) Fais l'analyse logique de la phrase contenue dans Be strophe 

10) Donne la nature et la fonction des mots souligne en rouge 

11) Dans un court paragraphe, explique ce que tu penses de cet éloge du poète


TSQ poésie "Le paresseux"

Le paresseux


Accablé de paresse et de mélancolie,

Je rêve dans un lit où je suis fagoté,

Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,

Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.


Là, sans me soucier des guerres d'Italie,

Du comte Palatin, ni de sa royauté,

Je consacre un bel hymne à cette oisiveté

Où mon âme en langueur est comme ensevelie.


Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,

Que je crois que les biens me viendront en dormant,

Puisque je vois déjà s'en enfler ma bedaine,


Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts,

Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine

Ai-je pu me résoudre à t'écrire ces vers.


                  M. G. de Saint-Amant, Œuvres, 1631.