Adama Ndao, professeur de lettres modernes au lycée Ahoune Sané de Bignona, présentement au lycée Demba Diop de Mbour analyse ici ses lectures et des œuvres au programme dans l'enseignement du Sénégal. Abonnez-vous pour suivre les posts et l'actualisation des publications.
vendredi 27 mars 2020
lundi 23 mars 2020
jeudi 12 mars 2020
Prépa bac : le TSQ sur le roman
Présentation de Vautrin
Questions
1 . Quel est type de texte a-t-on ? Justifiez par deux indices.
2. Quelle est la focalisation du texte, interne, externe ou omniscient ?
3. Délimitez le texte et donnez un titre à chaque partie.
4. Trouvez au moins un mot qui a une valeur péjorative, et dites ce qu’il connote ?
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Entre ces deux personnages et
les autres, Vautrin, l’homme de quarante ans, à favoris peints, servait de
transition. Il était un de ces gens dont le peuple dit : Voilà un fameux
gaillard ! Il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles
apparents, des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux
phalanges par des bouquets de poils touffus et d’un roux ardent. Sa figure,
rayée par des rides prématurées, offrait des signes de dureté que
démentaient ses manières souples et liantes. Sa voix de basse-taille, en
harmonie avec sa grosse gaieté, ne déplaisait point. Il était obligeant et
rieur. Si quelque serrure allait mal, il l’avait bientôt démontée,
rafistolée, huilée, limée, remontée, en disant : Ça me connaît. Il
connaissait tout d’ailleurs, les vaisseaux, la mer, la France, l’étranger, les
affaires, les hommes, les événements, les lois, les hôtels et les prisons.
Si quelqu’un se plaignait par trop, il lui offrait aussitôt ses services. Il
avait prêté plusieurs fois de l’argent à madame Vauquer et à quelques pensionnaires
; mais ses obligés seraient morts plutôt que de ne pas le lui rendre, tant,
malgré son air bonhomme, il imprimait de crainte par un certain regard profond
et plein de résolution. À la manière dont il lançait un jet de salive, il
annonçait un sang-froid imperturbable qui ne devait pas le faire reculer
devant un crime pour sortir d’une position équivoque. Comme un juge sévère,
son œil semblait aller au fond de toutes les questions, de toutes les
consciences, de tous les sentiments. Ses mœurs consistaient à sortir après le
déjeuner, à revenir pour dîner, à décamper pour toute la soirée, et à
rentrer vers minuit, à l’aide d’un passe-partout que lui avait confié madame Vauquer.
Lui seul jouissait de cette faveur.
Honoré
de Balzac, Le Père Goriot, chapitre I, 1835.
Questions
1 . Quel est type de texte a-t-on ? Justifiez par deux indices.
2. Quelle est la focalisation du texte, interne, externe ou omniscient ?
3. Délimitez le texte et donnez un titre à chaque partie.
4. Trouvez au moins un mot qui a une valeur péjorative, et dites ce qu’il connote ?
5.
Quelle figure de style identifiez-vous dans ce passage "il l’avait bientôt
démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée,"? Expliquez son
effet.
6.
Analysez les mots soulignés dans le texte.
7.
Faites l'analyse logique de la phrase suivante : "il annonçait un
sang-froid imperturbable qui ne devait pas le faire reculer devant un crime
pour sortir d’une position équivoque."
8.
Expliquez le sens des mots "bonhomme" et "équivoque".
9. Relevez les deux champs lexicaux dominants et les termes qui les composent.
10. Proposez une introduction de commentaire avec le plan suivant : le portrait est réaliste, puis le caractère énigmatique du personnage.
Prépa bac : le TSQ sur la poésie
Chant
d'automne (I)
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout
l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute
en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il
me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
Charles Baudelaire, Les
Fleurs du Mal, 1857.
Questions
1.
a) Dites quel procédé métrique a permis d’obtenir des alexandrins aux vers 15
et 16. (1 pt)
b)
Puis étudiez le rythme de ces deux derniers vers. (2 pts)
2.
Etudiez les rimes de la deuxième strophe (disposition - qualité - genre). (0,5+1+0,5
pts)
3.
Quelle sonorité fait entendre les échos du choc aux vers 13 et 14 ? (1pts)
4.
Comment s’appellent les figures de style présentes aux vers 5/6, 7, 11 et 12 ? (1+1+1+1
pts)
5.
Le sentiment exprimé dans le poème est-ce la quiétude, l’angoisse ou l’admiration ?
Justifiez votre réponse en relevant le champ lexical. (2+1 pts)
6.
Quel organe de sens est souvent sollicité dans ce poème ? Relevez le champ
lexical qui le confirme. (2 pts)
7.
Quelle est la valeur d’emploi du futur dans le premier vers ? (2
pts)
8. Que
symbolise l’automne dans ce poème ? (1pts)
9.
Quelle leçon le lecteur doit-il retenir de ce poème ? (2 pts)
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